L'agent littéraire, homme de l'ombre
Évidemment,
Pierre Astier passe une grande partie de son temps à l'étranger. Tantôt à
Taïwan, à la rencontre d'éditeurs ou bien en Allemagne, au salon du livre. Cet
ancien éditeur est devenu agent littéraire en 2006. Il s'occupe aujourd'hui
d'une cinquantaine d'auteurs français et étrangers. Il les aide à trouver un
éditeur ou encore à négocier leur contrat.
En
France, les agents littéraires sont moins d'une dizaine à se partager le
marché. Plusieurs auteurs reconnus travaillent avec eux : Marc Lévy, Michel
Houellebecq ou encore Christine Angot.
Albin
Michel, qui vient de décrocher le Goncourt et qui reçoit 5.000 manuscrits par
an, estime pouvoir se passer des agents. Chez Actes sud, autre maison d'édition,
la directrice Françoise Nyssen, s'en méfie.
La profession se développe en France
Le
plus célèbre agent littéraire s'appelle Andrew Wylie. Surnommé "le chacal ", cet
Américain est réputé pour son habileté à négocier de juteux contrats et transférer
les auteurs d'un éditeur à un autre. Pierre Astier se défend : "L'agent
n'est pas là pour soutirer de l'argent aux uns et aux autres. Il est là pour
négocier au mieux des intérêts d'un auteur. Un écrivain a un potentiel et un
manuscrit aussi. Tout ça se calcule."
Encore
confidentielle en France, la profession d'agent littéraire se développe. "C'est
une évolution logique du milieu de l'édition" , estime Juliette Jost,
éditrice chez Belfond et auteur d'une étude sur le sujet.
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