Hollande et son redressement productif : "On a été bernés"
Depuis le sévère plan social qui a divisé les effectifs
par deux il y a quatre ans, Mécasonic s'est bien redressé. Cette PME qui
fabrique des machines à souder le plastique affiche désormais un résultat
positif, construit une nouvelle usine et envisage d'embaucher. Mais ce "redressement " n'est pas porté au crédit de François Hollande.
En un an, "rien n'a changé " assènent la plupart des 46 salariés. "Sur le chômage, on a été bernés " lâche
Olivier, technicien d'assemblage. Il craint de ne pas retrouver un emploi s'il
devait perdre le sien. Lui et plusieurs de ses collègues se plaignent aussi d'un
pouvoir d'achat en berne, grevé par le coût des carburants. Après trois mois de
blocage, les prix sont repartis à la hausse, mais sont aujourd'hui inférieurs à
ceux d'il y a un an.
Du bout des lèvres, Denis et Patrick, saluent quand même
le dispositif carrière longue. Il va leur permettre de partir à la retraite dans
quelques mois, à 60 ans. Mais c'est Claude, ancien de la CGT, qui est le plus
indulgent envers François Hollande et son "soucis de justice " fiscale. "Si on
se serre la ceinture ", explique-t-il, "on sait que tout le monde va payer à son
niveau de salaire ".
Question fiscalité, le patron, Serge Patamia, a été "choqué " il y a quelques mois par l'augmentation du forfait social, de 8 à
20%, sur les primes d'intéressement. "Un signe très négatif, selon lui, car on
ponctionne le fruit du travail ". Son entreprise devrait toutefois bénéficier de
30.000 euros de crédit d'impôt grâce au pacte de compétitivité. "Pas
négligeable, on ne va pas cracher dans la soupe ". Il se dit aussi intéressé par
les contrats de génération. Pour amoindrir le coût d'embauches qu'il aurait
toutefois de toute façon réalisées.
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