Dans les zones évacuées de Fukushima
À
Tomioka, une ville à quelques kilomètres à peine de la centrale, les
vitrines de magasins éventrées montrent à la fois les dégâts du tremblement de
terre, du tsunami mais aussi de l'évacuation précipitée à cause de
l'accident nucléaire.
La
gare n'a plus de bâtiment, emporté par la vague. Mais dans les maisons encore
debout, on voit les jardins à l'abandon. Dans la zone rouge, il y a des
restaurants où il reste les couverts sur les tables. "C'est très
émouvant. Cela fait forcément penser à Tchernobyl" , témoigne Jacques
Repussart, le patron de l'IRSN, venu en visite avec son équipe à Fukushima.
Travaux de décontamination
Mais
par endroit, le gouvernement japonais a autorisé le retour des habitants après
des travaux de décontamination pour faire baisser la radioactivité. Des armées
d'ouvriers en combinaison et masque de protection grattent la terre pour
l'entreposer un peu partout dans des champs ou sur des parkings. En tout, ces
chantiers pourraient générer 55 millions de tonnes de déchets radioactifs.
C'est cent fois le site de Diguleville dans la Manche.
L'enjeu
des travaux est de faire baisser le seuil de la radioactivité à 20 millisievert
par an, le seuil limite pour les travailleurs du nucléaire en France. Un seuil
qui fait débat chez les habitants. "Moi je retourne chez moi toutes les
semaines, je m'y sens bien ", estime Norio Kano, le maire de Idate.
Quand on a tout perdu, la radioactivité est un risque que l'on veut bien
prendre.
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