Agir contre l'échec dès l'école primaire
A Malijai, un petit
village situé entre Sisteron et Digne, l'école est en réseau de réussite
scolaire. Autrefois, elle était en ZEP (zone d'éducation prioritaire). Les
enseignants estiment que l'aide personnalisée est primordiale pour repérer les
difficultés des élèves mais ils préfèreraient que ce temps d'aide en petit
groupe ait lieu pendant la journée de classe et non avant le déjeuner.
Cette
aide ne disparaîtra pas avec la loi Peillon sur l'école mais elle sera réduite.
L'idée du gouvernement est justement de créer des postes d'enseignants en plus,
des enseignants en surnombre, pour aider les élèves en difficulté pendant la
classe.
Supprimer des notes pour encourager les élèves
Et à partir du CP,
l'aide est également déterminante. A La Brillanne, une autre commune des Alpes
de Haute-Provence, une enseignante a décidé de supprimer les notes pour
encourager ses élèves. Elle préfère évaluer leurs compétences grâce à des
couleurs ou des "smileys", ces sourires que les enfants comprennent
et apprécient.
Les résultats sont édifiants. Pour cette enseignante, comme
d'ailleurs pour Vincent Peillon, la notation n'est pas la seule façon d'évaluer
les élèves. D'ailleurs, elle a encore la voix toute tremblante lorsqu'elle
parle d'Elouan, un élève dyslexique qui a eu beaucoup de difficultés pour
apprendre à lire en CP. Il a failli redoubler. Aujourd'hui, il l'est l'un des
meilleurs de sa classe.
Si Vincent Peillon a donné la priorité à l'école primaire dans son projet de loi présenté mercredi en Conseil des ministres, c'est justement pour lutter contre l'échec dès la maternelle.
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