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Cinéma week-end. La mort de Staline

Un film à l'humour survolté, inspiré d'une BD française.

Article rédigé par franceinfo, Gilbert Chevalier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4 min
La mort de Staline, un film burlesque du réalisateur britannique Armando Iannucci, inspiré d'une BD française. (YouTube)

Cinéma Weekend, avec tout d'abord , un film qui ne doit pas passer inapercu La Mort de Staline, du réalisateur britannique Armando Iannucci et tiré d une BD française...

Il ne faut pas se tromper, La Mort de Staline est une farce burlesque à l'humour dévastateur. Armando Iannucci voulait au départ faire un film sur un dictateur, n'importe lequel, avant de découvrir une BD de Fabien Nury et Thierry Robin, dont il a apprécié à la fois la cruauté et le caractère comique.

Le film nous parle donc de la paranoia ambiante dans cette URSS des années Staline, de la répression, de l'incapacité des élites purgées de leurs meilleurs éléments, des coups bas et des trahisons qui pleuvent à la mort de Staline en 1953. Fabien Nury est le scénariste de cette BD publiée chez Dargaud et à l'origine du film.

On retrouve l'humour survolté de In The Loop, le précedent film de Iannucci realisateur également de la série Veep et ce film a beaucoup déplu aux autorités russes : il est interdit de diffusion en Russie .

Dans les pas d'une espionne russe

Autre film qui ne devrait pas plaire aux autorités russes c'est Red Sparrow... Ce film nous parle lui de la Russie d'aujourd'hui, avec un petit air de guerre froide. Red Sparrow, de Francis Lawrence, nous emmène dans les pas d' une espionne russe qui utilise son charme plus que tout autre arme pour obtenir des informations au profit de la Russie. Cette ancienne danseuse étoile du Bolchoi va traverser bien des épreuves.

Le film est plutôt réussi, avec pourtant un scénario peu sophistiqué et qui met l'accent presque avec voyeurisme sur le sadisme de l'enseignement prodigué à ces espions. Le film est séduisant pour son aspect film d espionnage un peu vintage et pour sa distribution : Jennifer Lawrence, Joel Edgerton, Matthias Schoenaerts, Charlotte Rampling, Jeremy Irons.

On parlait de bande dessinée adaptée au cinema : Gaston Lagaffe, la bande dessinée de Franquin est devenue un film ! Le film a été réalisé par Pierre-Francois Martin-Laval qui avait fait Les Profs 1 et 2. Le film est sorti avec l'éternel débat : comment adapter au cinéma cet univers particulier des BD franco-belges comiques voire loufoques ? Isabelle Franquin, la fille du createur de Gaston a été tres sévère avec le film. Violence qui étonne le critique de BD Didier Pasamonik. Gaston Lagaffe donc de Pierre-Francois Martin-Laval avec Theo Fernandez.

Un nouveau Gus Van Sant

Il y a aussi un nouveau Gus Van Sant : Don't Worry He won't get Far on foot. Le realisateur de Will Hunting, d' Elephant ou encore de Last Days nous propose cette fois un biopic de John Callahan : dessinateur de presse américain alcoolique et paraplégique. C'est Joachin Phoenix qui joue avec beaucoup de tendresse ce John Callahan. C'est parfois touchant, mais globalement, on ne sait pas très bien où Gus Van Sant veut vraiment aller. Même si on peut encore apprécier la liberté de ton du réalisateur américain.

Un documentaire étonnant 

Enfin ce weekend, si vous avez l'esprit studieux, vous pouvez vous intéresser à un documentaire étonnant : Nul Homme n'est une Ile de Dominique Marchais. Il nous parle d'expériences économiques réussies en faveur du bien commun et de la préservation des paysages. Les liens entre politique, économie et paysage ont déja fait l'objet de plusieurs documentaires de la part de Dominique Marchais.

Le Box office

Vive les enfants ! Les aventures de Pierre Lapin qui mêlent animation et prises de vue réelles arrivent en tête du classement des meilleures sorties mercredi avec 140 669 entrées. C'est un bon démarrage. Et deuxième place : Gaston Lagaffe, avec 56 000 spectateurs, pas très loin derrière Red Sparrow. Pour ce qui est de la semaine précédente, Ready player one confirme son bon démarrage et se hisse au sommet du box-office pour sa première semaine d'exploitation... Plus de 889.000 entrées. Tout le monde debout de Franck Dubosc reste en deuxième position avec encore 425.000 personnes supplémentaires et un cumul à 1.7 million d'entrées.

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