Quel bombardier d'eau pour la Sécurité civile ?
Les feux de forêts en Gironde ont mis en évidence le manque de moyens aériens pour la Sécurité civile. État des lieux.
Depuis la fin des années 70, l’aviation a toujours joué un rôle essentiel en matière de lutte contre les feux de forêt. Mais c’est un marché de niche, où les constructeurs ne se bousculent pas, et cherchent plutôt à transformer des avions commerciaux ou militaires avec des kits, des réservoirs géants installés en cabine.
En Occident, le seul véritable constructeur d’"avions "bombardiers d’eau" est le canadien De Havilland, la filiale de Bombardier, constructeur du célèbre Canadair dont la dernière version, le DHC-515 a fait l’objet de toutes les attentions, cette semaine, lors du salon aéronautique de Farnborough en Grande-Bretagne.
Le DHC 515, est le successeur du CL415, dont la production a été relancée en mars dernier, suite à une commande groupée de la France, de la Grèce, de la Croatie, de l’Italie, du Portugal et de l’Espagne de 22 bombardiers d’eau. Une commande venue s’ajouter à celle passée par l’Indonésie.
L’autre appareil totalement amphibie est russe. Il s’agit du Beriev 200, un gros quadriréacteur, capable d’emporter 12 tonnes d’eau, testé en 2018 par la Sécurité civile française, et dont on avait pu voir les impressionnantes évolutions, il y a quelques années, lors du meeting aérien de Biscarosse dans les Landes. Programme aujourd’hui "black listé" en raison de la guerre en Ukraine.
La Chine a également développé un amphibie aux dimensions gargantuesques, l’AG600, un appareil qui n’en est qu’au stade des essais, quant au Japon, il a tenté de vendre à la France, US2, un peu semblable au Canadair mais plus à l’aise dans les mers fortes.
Pendant longtemps, le plus gros avion bombardier d’eau a été un Boeing 747-400 transformé par la société canadienne Evergreen. Mais beaucoup trop coûteux à exploiter, l’avion a été revendu, l’an dernier et reconverti en cargo.
Enfin à Toulouse, le groupe d’ingénierie AKKA a mis au point l’an dernier un kit permettant de transformer temporairement un avion de transport militaire, A400M ou Casa 235 ou Hercules C130 en bombardier d’eau. Un kit relativement simple, à condition que l’avion soit équipé d’une porte cargo arrière, qui permettra à un A400M de larguer jusqu’à 20 tonnes d’eau contre 6 actuellement avec un Canadair.
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