L’Inde achète 36 Rafale sur étagère
Comme en Egypte, c’est une commande sur étagère, de gré à gré entre gouvernements, sans aucun transfert de technologie, sans "Offset" principal, point d’achoppement entre Dassault et New Delhi depuis le début des négociations.
A l’heure qu’il est l’Inde, se trouve dans l’incapacité de constituer localement un réseau de sous-traitants efficaces capables d’assurer les garanties nécessaires à la mise en œuvre du fleuron de la technologie française.
Or pour l’armée de l’Air indienne, et c’est elle qui a fait pression, le temps presse. Elle n’a eu de cesse d’alerter son gouvernement sur le vieillissement de ces escadrilles, les problèmes à répétition rencontrés sur ses MIG-21 et ses doutes quant au programme avec les Russes sur le Sukhoï de cinquième génération.
L’armée de l’air indienne, n’a plus le temps d’attendre, d’autant que le pays connait de vives tensions, à ses frontières avec le Pakistan et la Chine. D’où cette décision du premier ministre Modi.
L’histoire est-elle en train de se répéter, lors des premiers achats, de Mirage 2000, dans les années 80, il est était également prévu des transferts de technologie, et là aussi, c’est finalement tombé à l’eau.
Un contrat qui arrange un peu tout le monde
Ce premier contrat sur étagère arrange un peu tout le monde. Il va laisser le temps aux partenaires industriels, de négocier, ou pas, les transferts de technologie sur de futurs commandes. Il va soulager la France, dans ses arbitrages sur la Loi de Programmation Militaire et surtout, pourrait motiver la Malaisie à emboiter le pas de New Dehli.
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