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La flotte présidentielle française de 1947 à nos jours

Petite histoire des avions présidentiels de la République française. Le premier président français à s'envoler hors de métropole, dans l'exercice de ses fonctions, est Vincent Auriol, sous la IVe République en 1947.

Article rédigé par Frédéric Beniada
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le nez de la Caravelle utilisée par le Général de Gaulle (photographié ici, sur le tarmac du Bourget le 23 mars 2009).  (ERIC PIERMONT / AFP)

En 1947, Vincent Auriol  est le premier président français, à vraiment utiliser l’avion pour ses déplacements hors métropole et notamment dans les territoires d’outre-mer. A cette époque, le chef de l’Etat voyage à bord d’avions américains Douglas DC3 ou DC4.

Mais le premier aéronef présidentiel de l’histoire de France est une Caravelle III baptisée "Principauté de Monaco" rachetée à Air France par l’Elysée en 1963. Y est aménagée une chambre avec un lit sur mesure, un salon et 40 sièges passagers. Exploitée par le GLAM, le Groupement des liaisons aériennes ministérielles, le Général de Gaulle l’utilise pour tous ses déplacements.

"La rapide, la sûre, la douce Caravelle" dit-il. Le Général de Gaulle en est fier, au point lors d’un déplacement au Mexique en 1964, d’abandonner le Boeing 707 lui ayant permis de traverser l’Atlantique pour atterrir à Mexico à bord de sa chère Caravelle. L’appareil ayant été envoyé en avance sur une base aux Antilles.  

En mai 1971, Georges Pompidou s’installe à bord de l’un des prototypes de Concorde pour un premier déplacement vers Toulouse. Le Supersonique emprunté à la flotte d’Air France est ensuite régulièrement utilisé par Valéry Giscard d’Estaing, puis François Mitterrand, entre 1981 et 1995, pour les voyages au long court. À l'avant de l'appareil, un kit présidentiel permet l'installation d'une chambre à coucher, d'un salon et d'un bureau avec fax et photocopieuse. Le président utilise aussi régulièrement les avions de l’Estérel l’escadron militaire, des A310 et A340.

Après l’accident du Concorde en juillet 2000, la France se dote de deux Airbus A319 CJ, que les militaires de la base aérienne de Villacoublay surnomment "Chirac" et "Jospin". Mais en raison de leur faible rayon d’action, ces deux appareils sont revendus quelques années plus tard au profit d’un Airbus A330-200 racheté à Air Caraïbes.  

Regroupée au sein de l’ETEC après la dissolution du GLAM par Jacques Chirac, la flotte présidentielle se voit également équipée de deux Falcon 7X. Ses vols aujourd’hui assurés au sein de l’Escadron de Transport ET60, nouveau changement de nom, sont identifiés sous l’indicatif COTAM, COTAM 00-01 étant réservé au président de la République, COTAM 00-02 au Premier ministre.

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