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L'aéroport d'Orly possède son marais filtrant pour le traitement des eaux de ruissellement

C'est un système de traitement bio-épuratoire qui est désormais chargé d'épurer les eaux de ruissellement du second aéroport parisien. Combiné au traditionnel système de traitement des eaux, le marais permet de mieux traiter les eaux de pluie chargées de produits de dégivrage en hiver.
Article rédigé par Frédéric Beniada
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Quand il pleut sur un aéroport, l'eau lessive les pistes et entraîne dans son sillage tous les produits utilisés sur les avions comme le glycol durant l'hiver, mais aussi des résidus de gomme de pneus de l'huile et quelques d'hydrocarbures. Sur l’aéroport d’Orly près de 4,5 millions de m3 d’eaux pluviales sont ainsi récupérées chaque année. Ces eaux de ruissellement sont alors envoyées vers un puits très profond de 25 mètres où elles seront ensuite traitées en fonction de leur contamination grâce au Système de Traitement des Eaux Pluviales (STEP) de l'aéroport.

L'eau de ruissellement est, dans un premier temps, collectée par le STEP et envoyée en période hivernale dans un nouveau bassin tampon de 13 000 m3 pour un début de traitement : les produits hivernaux commencent alors à se dégrader sous l'action de la biomasse (les bactéries et les éléments nutritifs) et de l'aération. Ce traitement dure de 24h à 48h, selon la charge de pollution.

 

 

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Pour compléter son système de traitement physico-chimique, Aéroports de Paris a investi près de 4 millions d'euros dans l’installation d'un marais filtrant à Orly. 12 bassins de 500 m2, 36000 pieds de roseaux plantés, une installation unique en Europe, entièrement automatisée et informatisée.

Le marais est constitué de matériaux filtrants : des roseaux plantés dans du sable et des granulats. L'épuration est réalisée par le sable, les plantes servant à oxygéner ce filtre minéral. Immédiatement absorbée par le sable, l'eau ne stagne pas dans le "marais". Pour cette seconde étape, un jour de traitement est habituellement suffisant. Grâce à des capteurs, des mesures sont réalisées en permanence à la sortie du marais. Si l'eau est de bonne qualité elle peut rejoindre le milieu naturel après un passage par le STEP ; sinon elle suit un second cycle de traitement dans le marais filtrant.

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