HOP, la nouvelle arme court-moyen courrier d'Air France
Sous cette marque commerciale, sont désormais regroupées toutes les lignes au départ d’Orly, dont la Navette, quelques liaisons d’aéroports régionaux vers d’autres villes françaises et européennes, plus tous les vols de Hop, nés du rapprochement il y a deux ans, de Britair, de Régional et d’Airlinair.
Au total, plus de 600 vols quotidiens pour une cinquantaine d’escales ce qui en fait l'un des plus gros réseaux aériens en Europe. Avec Hop, Air France réinvente Air Inter et affiche ses ambitions, redresser son activité de court-courrier dite de point à point. Pour mémoire, l'activité de point-à-point a pour vocation de transporter les passagers d'un point à un autre et s'oppose de facto au trafic en correspondance. Le trafic en correspondance qui alimente essentiellement le Hub de Roissy, reste lui sous couleurs Air France.
En 2014, rappelons qu’Air France a perdu près de 140 millions d’euros sur le court-moyen courrier, pour un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’euros. Avec cette nouvelle entité, la compagnie entend reconquérir des parts de marché face aux compagnies Low Cost, Easy Jet, Ryanair ou Vueling, au TGV mais aussi au covoiturage qui se développe de plus en plus vite dans l'hexagone. Cette reconquête passe par la mise en œuvre d'une grille tarifaire plus simple, avec des prix d'appel aux alentours d'une cinquantaine d'euros pour un aller simple en France métropolitaine.
Aujourd'hui, la clientèle de Hop, est essentiellement composée d'hommes d'affaires et de personnes se rendant chez des membres de leur famille, des amis ou dans leurs résidences secondaires. Très logiquement Transavia conserve donc les lignes à dominante "oisir", essentiellement autour du bassin méditerranéen. La redistribution des cartes est désormais plus claire.
Lionel Guérin, aujourd'hui, PDG de Hop devient directeur général délégué d'Air France en charge de Hop/Air France. Le retour à la rentabilité a été fixée pour 2017. Lionel Guérin, se veut confiant même s'il ne cache pas qu'il aurait souhaité une flotte d'avions un peu plus homogène, entre les ATR d'Airlinair, les CRJ de Britair, les Embraer de Régional et désormais les A320 d'Air France. Des A320 qui ne seront pas repeints aux couleurs de Hop dans l'immédiat, la priorité étant d'augmenter le taux de remplissage des avions sur le court-moyen courrier et surtout la recette unitaire, principal critère pour mesurer la bonne ou mauvaise santé d'une compagnie aérienne.
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