EasyJet dans la tourmente suite au Brexit
Bénéficier sans limite d’un accès au ciel européen
Le CTA est une autorisation délivrée par les autorités en charge de réglementer l’aviation civile dans un pays. En France, par exemple, il s’agit de la Direction Générale de l’Aviation Civile.
Aujourd’hui, EasyJet dispose d’un CTA au Royaume Uni et d’un autre en Suisse. En demandant un certificat dans un pays de l’Union Européenne, la compagnie « Low Cost » entend continuer à bénéficier sans limite d’un accès au ciel européen.
Nous l’évoquions la semaine dernière, avec le marché unique du transport aérien européen, chaque compagnie opérant dans un pays de l’Union Européenne peut voler librement d’une ville à l’autre et de manière illimitée.
C’est en vertu de ce principe qu’Easyjet peut par exemple aujourd’hui exploiter des lignes entre Paris et Toulouse ou entre Amsterdam et Milan.
Un déménagement du siège juridique hors du Royaume-Uni est quasi-inévitable
Avec le Brexit, et sauf à disposer d’une dérogation, comme l’ont obtenue la Norvège et la Suisse, les compagnies britanniques sont aujourd’hui menacées d’être exclues de cet espace commun.
Toutefois, tant que l’article 50 qui active le processus de sortie de l’Union Européenne n’est pas activé, et tant que l’on ne connait pas l’issue des négociations entre le Royaume-Uni et l’Europe, EasyJet assure ne pas vouloir déménager son siège situé sur l’aéroport de Luton près de Londres.
Mais à terme, Carolyn Mac Call, la directrice d’EasyJet estime qu’un déménagement du siège juridique hors du Royaume-Uni est quasi-inévitable. Cela n’impliquerait pas nécessairement la délocalisation d’un nombre significatif d’emplois. L’activité au Royaume-Uni deviendrait simplement sur le papier une filiale d’une entité légale créée dans l’Union Européenne.
EasyJet a perdu près d’un tiers de sa valorisation boursière en une semaine
Reste à savoir quel pays, acceptera d’accorder un CTA à EasyJet dans un marché extrêmement concurrentiel où chacun cherche à préserver son pré-carré. En attendant, face à ce manque de visibilité sur le plan réglementaire, la compagnie à bas coûts poursuit sa dégringolade sur les places financières. En une semaine, elle a perdu près d’un tiers de sa valorisation boursière.
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