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Chroniques du ciel. Les habitudes des voyageurs aériens vont-elles changer dans le monde de l'après-Covid ?

Il y aura-t-il un après-Covid pour les passagers aériens ? Vont-ils changer leurs habitudes de voyage. Eléments de réponse avec une étude d'Inmarsat Aviation, le "Passenger Confidence Tracker", réalisée auprès de 9 600 voyageurs d'une douzaine de pays. 

Article rédigé par franceinfo, Frédéric Beniada
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Comment évolueront les habitudes des passagers dans le monde de l'après-Covid ? Une étude récente donne quelques pistes. L'envie de voyager est là. Photo d'illustration (MAXPPP)

S’il est clair que la crise sanitaire laissera de profondes blessures dans l’industrie aéronautique, les habitudes des passagers pourraient également changer. Il pourrait bien y avoir "un monde d’après" Covid-19. Selon une récente étude réalisée par la société Inmarsat, auprès d’un petit peu plus de 9 500 voyageurs d’une douzaine de pays - la France - n’en fait pas partie, huit passagers aériens sur dix estiment qu’ils modifieront leurs habitudes de déplacement après la crise, 41% d’entre eux affirmant même qu’ils voyageront un peu moins.

L’étude montre d’importantes disparités d’un pays à l’autre

Les asiatiques, Indiens et Coréens, sont les plus réticents à reprendre la voie des airs. À l’opposé, Hongrois, Britanniques et Américains sont, eux, prêts à monter dans un avion dès aujourd’hui. Paradoxalement, et c’est un signe positif pour les compagnies, l’envie de voyager, pour une grande majorité des personnes interrogées, est de retour. Les réservations pour les vols domestiques et les vols loisirs augmentent, comme l’avait souligné, il y a quelques jours, IATA, l’Association Internationale du Transport Aérien.

Reste à rassurer les passagers sur le peu de risques qu’ils encourent à prendre l’avion. Ils sont encore 55% à freiner leurs envies de déplacement de peur d’être contaminés à l’aéroport ou dans l’avion, même si la plupart pensent qu’il est plus dangereux de se retrouver dans une salle de sport, un bus ou une rame de métro. L’étude montre également que le choix de la compagnie aérienne sera à l’avenir encore plus déterminant, quant aux mesures qu’elle aura mises en place d’un point de vue sanitaire.

Technologies sans contact à l'aéroport et à bord des avions

L’un des souhaits des passagers, quasi impossible d’un point de vue financier pour une compagnie serait la neutralisation du siège du milieu. Enfin, la multiplication des technologies sans contact, comme le paiement à bord, les portes d’embarquement automatisées, la biométrie, l’enregistrement ou la dépose des bagages, sont autant de solutions qui visent à rassurer le passager. Des solutions numériques, qui petit à petit, et c’est ça le mauvais côté des choses, vont inciter le voyageur aérien parcourant le monde à se replier sur lui-même, avec un minimum de rencontres.

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