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Chroniques du ciel. Les créneaux horaires d'Orly redistribués

La Cohor, l’association pour la coordination des horaires, vient de redistribuer les précieux créneaux de vols, les fameux slots, laissés vacants à Orly après la disparition d’Aigle d’Azur, fin septembre. 

Article rédigé par franceinfo, Frédéric Beniada
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Vue de la tour de contrôle de l'aéroport Paris-Orly, depuis l'intérieur d'un avion sur le tarmac. Paris, 4 mars 2019. (NATHALIE COL / FRANCE-BLEU LIMOUSIN)

 Au total, c'est un peu moins de 10 000 créneaux horaires, à répartir, entre les "nouveaux entrants" et les compagnies déjà implantées sur l’aéroport du sud parisien. Un exercice difficile pour Éric Herbane, le patron de la Cohor, contraint de respecter à la lettre un règlement communautaire, un peu complexe, peut-être aussi un peu dépassé, comme il le reconnaît lui-même.

Plus de 230 000 demandes de créneaux horaires, avaient été déposées pour cette redistribution. Les compagnies Hop !, Air France, Lufthansa, Wizz Air ou EasyJet UK, considérées comme nouveaux entrants, figurent parmi les mieux servies.

Les gagnants

5 110 créneaux horaires ont été distribués à Lufthansa, Hop !, Wizz Air et EasyJet. Lufthansa a reçu 1460 créneaux, pour l'ouverture de deux vols quotidiens vers Munich. Hop ! en a reçu 1460, pour l'ouverture de deux vols quotidiens vers Francfort. Wizz Air en a reçu 1460, pour l'ouverture d'un vol quotidien vers Budapest et un autre vers Sofia. EasyJet enfin, en a reçu 730, pour un vol quotidien vers Glasgow. 

Air Caraïbes, Corsair, Transavia ou la Compagnie, pour les transporteurs déjà installés à Orly, et considérés comme non-entrants, se partagent le reste de ces créneaux horaires.

Les déçus

Et forcément, il y a des déçus comme ASL, ex-Europ AirPost, qui espéraient récupérer des créneaux sur l’Algérie. Rappelons qu’en France, le slot est un droit d’usage, qu’il ne peut être monnayé et apparaître dans les comptes d’une compagnie aérienne.

En Europe, le créneau horaire est gratuit, mais sur certains aéroports saturés, comme à Londres Heathrow, les compagnies peuvent échanger certains "slots" moyennant compensation financière.

À Londres, on a vu des créneaux horaires s’échanger pour plus de 26 millions d’euros. Comme c’est une denrée rare, pour conserver un créneau horaire, une compagnie doit l’utiliser plus de 80% du temps. Dans le cas contraire, il retombe dans ce que l’on appelle "un pool" avant d’être redistribué.  

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