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Chroniques du ciel. Essai de l'avion électrique Pipistrel Velis Electro

Nous avons testé à Toussus-le-Noble au sud de Paris, l'avion électrique développé par la société slovène Pipistrel, le Velis, dans le cadre de notre série d'été sur l'avion du futur.

Article rédigé par franceinfo, Frédéric Beniada
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Le Velis, l'avion électrique de Pipistrel. (FREDERIC BENIADA / RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

L’avion de ligne tout électrique, capable de transporter une centaine de passagers, relève aujourd’hui de l’utopie. En l’état actuel de la technologie, pour faire décoller, un appareil type A320 ou Boeing 737, il faudrait entièrement le remplir de batteries et son temps de vol serait de toute façon extrêmement limité.  

Un biplace tout carbone

En revanche, l’avion électrique est aujourd’hui une réalité, en aviation générale, pour les aéroclubs et les écoles de pilotage. Une aviation électrique incarnée en France par un tout petit appareil, plus proche de l’ULM que de l’avion, le Velis Electro, un biplace tout carbone développé par la société slovène Pipistrel.    

Certifié, il y a bientôt un an, par l’EASA, l’Agence européenne de sécurité aérienne, ce petit avion passionne la Fédération française aéronautique qui a installé sur l’aérodrome de Toussus-le-Noble, au Sud de Paris, son Fab’Lab. Elle propose aux personnalités influentes du secteur, aux présidents d’aéroclubs mais également à ses détracteurs d’essayer cette petite machine, totalement silencieuse et un peu déroutante au début pour les pilotes.

Le Velis adopté par plusieurs aéroclubs

Nous sommes allés essayer l’avion avec Marcel Deniau : une clé, une manette de puissance, et un écran pour surveiller la charge de la batterie. L’autonomie est modeste, 45 minutes, ce qui limite l’appareil, à quelques tours de pistes ou une rapide balade sans trop s’éloigner de l’aérodrome. Côté pilotage, le Velis est une libellule, avec énormément de couple au décollage, sensible au vent et aux manœuvres trop brutales. Il demande beaucoup de finesse.  

Plusieurs aéroclubs l’ont déjà adopté, à Toussus, Chavenay, Grenoble, Chambéry ou Toulouse. Le général Philippe Lavigne, chef d’Etat-Major de l’armée de l’air, l’a même testé, il y a quelques jours, avec un atterrissage sur la BA107 de Villacoublay, à quelques encablures de Toussus-le-Noble.  

Parallèlement, la plateforme de coavionnage Wingly vient d’annoncer avoir conclu un accord avec le loueur Green Aerolease. Un partenariat pour rendre l’avion électrique accessible à tous. Aux termes de ce rapprochement, la plateforme de co-avionnage Wingly s’engage à donner la possibilité aux aéroclubs, écoles de pilotage et compagnies aériennes disposant d’un avion électrique loué par Green Aerolease, de référencer s’ils le souhaitent des heures de vol à destination du grand public. 

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