Chronique du ciel. Le cri d'alarme des compagnies aériennes françaises
A quelques jours de l'élection présidentielle, la Fédération nationale de l'aviation marchande lance un appel aux candidats à l'Élysée et propose 50 mesures pour améliorer la compétitivité du pavillon français.
Les patrons du secteur tirent la sonnette d'alarme
A quelques jours de la présidentielle et comme en 2012, les patrons des compagnies aériennes françaises tirent la sonnette d'alarme. Si l’État ne réagit pas avec une véritable stratégie pour soutenir le secteur, 16 000 emplois supplémentaires pourraient disparaître au cours des cinq prochaines années. Depuis 2000, le pavillon français a perdu 17 points de parts de marché. Il atteint aujourd’hui péniblement les 43% et pourrait tomber à 35% si rien n’est fait à l’horizon 2022.
Une cinquantaine de mesures proposées par la Fnam
Une nouvelle fois, la Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam) en appelle aux candidats à la fonction suprême. Elle propose une cinquantaine de mesures pour améliorer la compétitivité du pavillon français, à coût quasiment nul pour l’État. Stabilisation des taxes et des redevances, baisse des charges, partage des coûts de sûreté, actuellement uniquement supportés par les compagnies, mais aussi simplification du cadre réglementaire.
"Nous sommes confrontés à une concurrence déloyale, à des référentiels sociaux, fiscaux et réglementaires différents qui entraînent des écarts de compétitivité très significatifs face aux concurrents étrangers", déclare Pascal de Izaguirre, le PDG de Corsair.
À quand la fin des pratiques de dumping social?
Les compagnies françaises demandent aussi la fin des pratiques de dumping social pratiquées par certaines "low cost". Le secteur aérien français va-t-il enfin être considéré par les politiques ? Rien n’est moins sûr. Seules deux mesures sur la dizaine du rapport Leroux en 2014 ont été appliquées.
Quant au courrier récemment envoyé, par Jean-Marc Janaillac, le patron d’Air France-KLM sur l’état du pavillon français, il n’a reçu que deux réponses de la part des candidats à la présidentielle. Plutôt inquiétant...
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