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"Nous sommes aujourd’hui dans un travail de collaboration avec les éleveurs" : Anne  Charlès-Pinault, directrice générale de Lactel

Lactel est le leader européen du lait de consommation. En France, une bouteille de lait sur cinq consommées, est une Lactel. La marque possède six laiteries approvisionnées par 3 500 éleveurs. 

Article rédigé par franceinfo, Olivier de Lagarde
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Une bouteille de Lactel bio en France.  (MICHEL GILE / GAMMA-RAPHO / GETTY IMAGES)

Lactel, propriété du groupe Lactalis, est le premier fabricant de fromage au monde. Il réalise plus de 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel. En France, une bouteille de lait sur cinq consommée est une Lactel. Anne Charlès-Pinault, directrice générale de Lactel est l'invitée de Ça nous marque. 

Naissance à double détente

L’histoire de Lactel débute une première fois en 1932, lorsqu’André Besnier fonde son entreprise à Laval, en Mayenne. Au départ, elle faisait du beurre et du fromage puis elle a été délaissée dans les années 50 avant de renaître en 1967... 

Elle revient en lait longue conservation dans une brique en carton car Lactel, explique Anne Charlès-Pinault, a une politique d’innovation très dynamique avec une vision de long terme et la volonté d’avoir toujours un coup d’avance.  

Le pari du bio

Au début des années 1990, Lactel va être la première société de lait à se lancer dans le bio. La marque s’interrogeait alors sur le rapport entre la santé et l’alimentation, raconte Anne Charlès-Pinault, et puis de l’autre côté, les producteurs de lait s’interrogeaient sur leur mode de production.

"Nous avons démarré avec six éleveurs dans la laiterie de Vitré en Ille-et-Vilaine, on était à l’époque un peu pris pour des fous... Aujourd’hui, c’est 650 producteurs qui sont engagés dans le bio."  

La crise de 2015/16 

Le lait va connaître une forte baisse dans toute l‘Union européenne, c’est la conséquence de la fin des quotas laitiers de la politique agricole commune. Conséquence : le revenu des éleveurs chute vertigineusement. Les manifestations se multiplient, les industriels comme Lactel dont les profits s’envolent sont montrés du doigt.

Cette crise débouchera  sur la loi Egalim qui tentera de trouver un point d’équilibre entre producteurs industriels et distributeurs. "Nous avons été les premiers à intégrer les coûts de production dans la prise en compte de la rémunération des éleveurs, et entre 2018 et 2020, se défend Anne Charlès-Pinault, le prix du lait a augmenté de 7%."      

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