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La folle obsession des JO

Nuit Blanche à Paris, aura lieu le samedi 1er octobre. Une nuit en bord de Seine. En ligne de mire: les Jeux Olympiques. 

Article rédigé par franceinfo, Nathalie Bourrus
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Anne Hidalgo, maire de Paris, ce mardi matin lors de la conférence de presse de la Nuit Blanche à Paris (© MAXPPP / ANNIE VIANNET / MAXPPP)

C’était… un rêve. Le rêve, d’un personnage de roman, nommée Poli hile. Poliphile, rêve de rencontrer Polia.  Il l’a déjà vu, croit il, dans ses songes. Et il va tout faire, pour la trouver. Pendant cette fameuse Nuit Blanche, nous partirons donc, faire d’interminables queues, pour atteindre des monuments de création… et aider notre Poliphile à attraper sa muse. 

Un voyage, un rêve, le long de la Seine

Anne Hidalgo

maire de Paris

"Un voyage, un rêve, le long de la seine", nous lance Anne Hidalgo, alors que nous commençons à tanguer légèrement. Ah oui, je ne vous l’ais pas encore dit : la conférence de presse a eu lieu sur un bateau…. tant qu’à faire, on était dans l’bain (si je puis dire). 

"La Seine est un élément stratégique", ajoute la maire de Paris. "Notre fleuve est un signal de confiance." Un signal ? Mais pour qui ? Je ne comprends pas tout… peut-être l’effet tangage du bateau…"Ce ruban, qui longe, qui baigne la ville… ", nous dit-elle. 

Anne Hidalgo, en poétesse. Je l’imagine soudain, en Poliphile. Celui qui cherche, qui est en quête, celui qui veut.  Et elle veut quoi, Anne Hidalgo ? Elle veut, les JO à Paris.  C’est donc ça, le signal de confiance à envoyer à la terre entière ! Les JO, c’est pour NOUS. 

Nous allons, tout au long de cette Nuit Blanche, célébrer Paris et célébrer l’amour

Jean de Loisy

Directeur artistique de la Nuit Blanche

Et vous allez voir ce que vous allez voir. "Nous allons, tout au long de cette Nuit Blanche, célébrer Paris et célébrer l’amour." Ça, c’est Jean de Loisy, le directeur artistique de l’évènement, également brillant patron du Palais de Tokyo

'Sur le parvis de la Gare de Lyon, explique-t'il, l’artiste Abraham Poincheval, se hissera a plus de 15 mètres au dessus du sol, pendant toute la semaine, avant la Nuit Blanche. Pour exprimer l’attente l’artiste va entrer dans un état méditatif, aux limites de la survie, état, qui annonce le rêve de Poliphile." Toujours ce drame, de Poliphile-Hidalgo

Place de l’Hôtel de Ville, les fenêtres vont se fermer pour exprimer le sommeil car Poliphile s’est endormi. Je pense à Anne. Et à sa quête obsessionnelle, les JO. Et si elle s’endormait, elle aussi ? Elle raterait sa proie. Comme poli hile peut louper Poli, sa muse. Mince alors ! Cette idée, soudain, m’effraie. 

Poli, poli… après documentation (dans le dossier de presse), je découvre que la nymphe en question, n’est pas facile à "pécho" …

Zut. Ça sent le roussi pour Poliphile-Hidalgo. Pourvu que ça n’arrive pas à Anne. Polia, me dit-on, se transforme. Pire encore… À la fin, elle peut devenir une illusion, qui s’évapore. Oui oui, c’est affreux, mais c’est écrit dans le dossier de presse. Je décide de le jeter, dans la Seine. 

Car, à Paris, traversée par le fleuve- miracle…the show must go on. 

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