Jeunes précaires en colère
Masques blancs sur les visages, confettis en main, ils avancent sur le boulevard de Rochechouart, dans Paris. Cette bande de jeunes défend les stagiaires, brimés par des mini contrats à répétition, mal payés, usés, puis souvent jetés. "C'est une génération clairement sacrifiée. Et ce n'est pas normal. Alors quand le chef de l'Etat déclare que la jeunesse est sa priorité, on a du mal à le croire ".
Selon une loi, votée il y a un an, il ne doit pas y avoir plus de 10% de stagiaires dans les entreprises de plus de 30 salariés. "Peu l'appliquent. Même, personne je crois ", dit un des militants. Ils ouvrent la porte cochère, tombent sur une courette pleine de plantes vertes, les bureaux d'une startup très bobo, petits coussins fleuris et gros canapé coloré. Ah non, c'est pas le bon bureau. Une autre porte. Là, c'est plus sérieux, c'est LA salle de travail, immense, façon post-industriel. Et hop, confettis balancés.
Le directeur général s'approche. "Veuillez sortir s'il vous plaît, c'est intrusif ". "Non, je n'ai pas envie de parler à la presse, je n'ai rien à dire ".
"On vient libérer les stagiaires ! ", entonnent les militants de Génération Précaire.
Tout le monde ressort. Mini conf' de presse dans la jolie courette. Les jeunes aux masques immaculés posent pour un photographe. Fin de clap.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.