Fashion Week : Agnès b. la tranquille
Des matières sobres, du beige, du blanc... Agnès b. nous plonge dans l'épure. En une demi-heure, nous partons ailleurs, proche des déserts, du rien, de l'après. Dans nos campagnes ancestrales, historiques. La grande prêtresse du dénuement, pour sa collection du prêt à porter printemps-été 2015, revisite nos terroirs, l'histoire de France, celle de femmes au travail. Le sabot revient en force.
"J'ai 5 enfants, et 16 petits enfants. Je n'ai jamais cessé de travailler ", dit elle, facile en interview. Agnès b. n'a de cesse de déshabiller les femmes, pour mieux les vêtir. Avec elle, on ne porte rien. Tout est rapport à la légèreté. Femme Agnès b égale Femmes quasi nues.
Agnès travaille la simplicité au maximum, elle nous pousse dans nos retranchements de consommateurs. Son défilé, ce mardi, au Palais de Tokyo, a alterné cette crudité des genres et la gaieté de ballerines rouges. Les pantalons restent fluides.
Quelques sweets, ou dégaine façon footing... Maoui. Je préfère oublier ce passage un peu simplet.
Nathalie Baye a aimé. " Je suis une inconditionnelle ", me lance-t-elle, tout en remettant ses lunettes de soleil. Musique? Sound and vision. Atmosphère monastique, les bancs immaculés sont bourrés de japonais. " Il est là Kenzo ? ", me demande ma voisine. "J'ai cru l'aperçevoir. Mais je ne suis pas certaine. " Elle fait suivre l'info... qui n'en est pas une.
C'est ça, la Fashion Week. Folie, rumeurs, humeurs, hommages, mensonges et bonheurs.
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