C'était comment ? QG de campagne chez Macron
Comme chaque semaine, durant toute une journée, on décortique le programme, les idées et on passe en revue les équipes d’un candidat. Ce 8 mars, c'était Emmanuel Macron. Nathalie Bourrus était à son QG.
C’était… bienveillance /zénitude/ et… gros ralliements. À tous les étages de ce quartier général, dans le XVème arrondissement de Paris : accueil dynamique, et zen.
Le chef de la com’, d’un pas sûr, m’emmène dans les étages.
"Alors là, c’est le 5ème… avec le pôle politique." Puis, "Ça c’est Les jeunes avec Macron. Une entité indépendante."
Moi, l’air de celle qui (mine de rien) cherche à débusquer un truc louche : "Vraiment ?" Lui, étonné : "Ben oui, vraiment". "Ça c’est la salle des factures… là, c’est la salle des levées de fond."
Il me sort ça, comme ça. J’en suis à mon 3ème QG de campagne, et ce n’est pas le genre de phrases que l’on vous dit. Chez Macron, on se dit bienveillants, et pourquoi pas partageurs d’info.
Surtout quand on multiplie les ralliements (comme celui de Bertrand Delanoë ce matin, annonce sur France Inter… un bien joli coup). Au 5eme, c’est la salle des mobilisations des territoires. Pas mal de bazar, et… que des jeunes.
"Ici, on accueille tout le monde, me dit Pacôme, sourire humble… tous ceux qui veulent bien donner de leur temps, partout en France." Il a un sourire d’ange, Pacôme. Mais à 30 ans, attention : sorti de l’Essec, il est déjà élu dans le IVeme arrondissement de la capitale.
Exemplaire
Moi : "Donc vous prenez tout le monde chez Macron… vous êtes prêts a tout ?"
Lui, serein comme un maître de Kung Fu : "Non, chacun se doit de respecter la charte, et d’être exemplaire."
Moi : "Exemplaire, le terme à la mode" … Lui, re-façon Kung Fu, se tait.
Puis : "Emmanuel Macron prône la différence, le changement"
Moi, qui rattrape Shaolin au vol : "Comme tous !"
Lui, calme olympien: "Mais Emmanuel Macron, il le fait"
Apres Pacôme, c’est au tour de Selen de m’accueillir.
Sur la porte, on peut lire : "Team Love… Helpers" (c’est la salle des volontaires). "On porte un projet collectif, et on est tous en contact avec le terrain. C’est très important, cette connexion." Au QG d’En Marche !, chacun m’accueillera donc à bras ouverts, avec discussions à bâtons rompus.
Valéry Giscard d'Estaing futur rallié à Macron ?
Je leur dis au revoir quand je tombe sur … Emmanuel Macron. "Belle prise, le ralliement de Bertrand Delanoë", lui dis-je.
Lui, zen : "Ce n’est pas une prise, c’est le choix d’un homme à qui on ne dicte rien."
Moi : "Et ce sera qui, le prochain ?"
Lui, petit sourire : "On va voir… "
Et de me lancer, façon boutade : "Valery Giscard d’Estaing"
Mais pourquoi pas ?, me dis-je, à voix basse. VG, élu chef de l’Etat, en 1974. Un tout jeune président, qui, à ce moment-là de l’histoire, avait une image ultra-moderne.
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