C'était comment ? Fillon, adoubé en sauveur
Des parlementaires de droite se sont réunis autour de François Fillon, mardi. Ça s’est passé à la Maison de la chimie, à Paris. Nathalie Bourrus y était.
C’était… pique-assiette. Tous auraient tué père et mère pour avoir leur photo, aux côtés de François Fillon. Ce n’était pas un attroupement, c’était un adoubement. Il fallait être là. Y compris les journalistes. La presse n’était pas une grappe, c’était une foule. On l’attend de pied ferme, devant cette Maison de la chimie.
Mais qui voilà ? Bruno Le Maire. J’ose à peine le regarder. On dirait un petit garçon, qui aurait grandi trop vite. Et qui trainerait sa carcasse d’ado, sans un mot. Le Maire, le battu… devenu la carpe.
Rien à en tirer. Pas grave, c’est Fillon qu’on veut. Il faudra attendre encore un peu. Et voir d’abord débouler les sarkozystes, surtout ceux de la première heure.
"Ah ! bonjour madame !" Ça, c’est un député, très proche de Nicolas Sarkozy, que je connais depuis longtemps. Et qui soudain, se remet à me saluer. Bizarre. "Mais non, c’est la politique… on est tous pareils", me rassure un autre (mais pas sarkozyste, lui).
Tiens Gérard Longuet, Bernard Debré, Bernard Accoyer, Claude Goasguen. Vivement que le jeune Fillon arrive ! La foule de journaliste s’élance … les policiers nous ordonnent de rester sur le trottoir… Impossible.
Nouveau roi, nouvelle cour
Le roi est là, vive le roi ! Je n’arrive pas à l’approcher. On entre. Je me dis : en prenant l’ascenseur, ça ira plus vite. Et je me retrouve coincée avec Serge Dassault. C’est n’importe quoi. Improbable. Ridicule.
Mais qu’est-ce que je fous là, dans cet ascenseur, avec Serge Dassault ? C’est le jeune Fillon que je cherche. J’arrive à sortir. Et je retrouve notre nouveau roi, entouré de sa nouvelle cour.
Karoutchi passe, de bras en bras. Accoyer, de photo en photo. Puis, François (tout le monde l’appelle ainsi, à présent), qui leur parle : "Je vous accueille avec amitié…Il y aura besoin de tout le monde."
Passion mécanique
Puis, bain de foule. Il papote, tranquillement, un verre de vin rouge à la main. On n’entend rien. Je m’approche d’un député : "Vous lui avez parlé de quoi ?" Lui : "De course automobile… une passion en commun." "Oui, tu ne disais pas ça avant !", rétorque son voisin. Sympa l’ambiance.
Je réussis à m’approcher du roi François : "Ils sont déjà en train se chamailler vos nouveaux amis", lui dis je. Il rit (enfin, un sourire pour être honnête). Et répond, la voix basse : "C’est humain, on est des hommes…"
Des hommes qui à présent, tueraient père et mère, pour un petit four. Le buffet est pris d’assaut. François, lui, en est tranquillement a sa 150e photo.
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