C'est mon week-end. Escapade à Yerres sur les traces du peintre Gustave Caillebotte
L’ancienne résidence du peintre Gustave Caillebotte (1848-1894), située à Yerres dans l'Essonne, a rouvert ses portes au public le 19 mai. Une plongée dans l’atmosphère et la décoration du XIXe siècle.
Façade blanche élégante inspirée d’un temple romain. C’est ici à Yerres, commune de l’Essonne, dans cette villa Renaissance au style néo-palladien que séjourna le peintre impressionniste Gustave Caillebotte, de 1860 à 1879. "Cette maison symbolise son éveil à la nature parce qu’il venait de Paris et vivait à l'époque des grands travaux haussmanniens. Ici à Yerres, il venait respirer et je crois qu’il en a vraiment profité", explique Valérie Dupont-Aignan, directrice de la propriété Caillebotte.
La maison-musée Caillebotte témoigne de l’art de vivre de la bourgeoisie au XIXe siècle, et l’imaginaire galope dans l’atelier restitué du peintre.
"Là, on arrive dans la salle de billard, c’est une salle très spacieuse, c’est une des rares pièces intérieures qui a été peinte par Gustave Caillebotte. Elle comporte pas moins de cinq portes-fenêtres et deux petits salons latéraux ouverts, l’un pour la musique, l’autre pour la bibliothèque. Le parc devait entrer dans la maison et on devait pouvoir le voir très largement de l’intérieur."
Traverser le parc de 11 hectares de la propriété Caillebotte revient à faire un tour du monde. On y croise un kiosque au style oriental, un chalet suisse, un banc couvert japonais ou encore une chaumière normande.
"On passe par une petite passerelle déjà présente du temps de Caillebotte. Et on peut aller voir les points de vue qu’il a peints le long de la rivière."
Au bord de l’Yerres, rivière qui borde la propriété, nous voici pile à l’endroit où Caillebotte a peint en 1878 sa célèbre toile du baigneur s’apprêtant à plonger. Émouvant de constater que ce décor champêtre n’a pas changé en un siècle et demi.
Comme dans ses tableaux, on voit les arbres qui se reflètent dans l’eau. "Il était un peintre qu’on dit photographe, c’est-à-dire qu’il a vraiment des cadrages photographiques, cela apparaît vraiment bien dans ses tableaux. Jadis, il y avait deux embarcadères, il n’en reste plus qu’un, mais on peut louer des barques aux beaux jours, et faire un petit tour en canoë ou en barque sur la rivière."
"Le parc possède un platane orientaliste âgé entre 300 et 400 ans. On crée des massifs de fleurs qui s’inspirent de ceux qui étaient peints par Gustave Caillebotte avec des fleurs basses, dont les bégonias, et avec uniquement des lignes de couleurs", précise Cécile Lhuillier, responsable du parc Caillebotte.
Et de confier tout sourire : "Ici nous vivons avec Caillebotte, même au sein de l’équipe quand il se produit quelque chose de bizarre on se dit : 'Ah, c’est le fantôme de Caillebotte !’C’est lui qui nous guide." Et de conclure : "C’est un lieu avec de la vie qu’on a justement envie de continuer à faire exister."
EN PRATIQUE
2, rue de Concy, à Yerres dans l’Essonne. Accès RER D.
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