C'est mon week-end. Balade gourmande à Strasbourg
Strasbourg sera à l'honneur d'ici deux semaines. Le fameux marché de Noël de cette ville alcacienne ouvre ses portes vendredi 24 novembre. Mais la gastronomie alsacienne dès à présent.
Le célèbre marché de Noël de Strasbourg fête cette année ses 447 ans et comme chaque année, les plaisirs de la table y auront leur place. "L’Alsace se porte plutôt bien en termes de gastronomie et on le ressent fortement ici à Strasbourg," explique Samuel Monod. Ce commerçant strasbourgeois a ouvert son magasin de produits locaux il y a huit mois, à deux pas de la cathédrale. Sa jolie boutique s’appelle Mon oncle Malker de Munster. En plus du fromage, on y trouve des tartes flambées, du foie gras, de la choucroute... et des spätzle. "C’est une pâte à base de semoule qui peut accompagner des plats de viande en sauce et la choucroute", précise Samuel Monod.
Mireille Oster, reine du pain d’épices
Dans sa caverne, des trésors de pains d’épices cajolés par des angelots. Comme dit Mireille, il faut faire rêver : "Alors ça c’est du macis, c’est la fleur de la noix de muscade et nous on l’utilise dans le pain d’épices mais avec parcimonie parce que c’est une épice qui est hilarante ! Sachez que chaque épice a une vertu : le poivre enlève la colère ; la cannelle chauffe le sang", explique-t-elle.
Au Banquet des Sophistes, restaurant "bistronomique" situé près de la dynamique place d’Austerlitz, faire plaisir aux épicuriens est la philosophie de cette excellente table : "En entrée, vous avez le lieu noir façon coco-panko. Le coco-panko est une chapelure japonaise et on rajoute une touche de noix coco torréfiée. Avec les épices, on veut vous faire voyager." Prix moyen entrée-plat-dessert : 40 €.
La cave historique des hospices de Strasbourg
Sa construction remonte à 1395. C’est la seule cave française installée dans un hôpital en activité ! Et elle abrite un trésor, le plus vieux vin blanc du monde qui date de 1472. Le dernier à l’avoir goûté c’est le Général Leclerc au moment de la libération de Strasbourg, le 23 novembre 1944. Mais aujourd’hui ce n’est plus possible "parce que vous l’aurez compris c’est trop dangereux", prévient le responsable de la Cave des hospices de Strasbourg,Thibaut Baldinger. "Mais je vais vous offrir un snif de 1472 ! Et je serai intransigeant Messieurs Dames, c’est un seul snif par personne !" poursuit-t-il.
Entre tradition et modernité
Pour digérer tout ça, on part marcher sur la presqu’île Malraux, un quartier en plein développement grâce au projet Black Swains (plumes noires), un clin d’œil aux cygnes que l’on croise sur cette ancienne friche portuaire qui bouge grâce notamment à la Cité de la musique et de la danse. La ville mise sur une architecture moderne, comme l’explique Solenne Devys, responsable de l’hôtel OKKO Strasbourg qui vient d’ouvrir sur place. "La ville a choisi des matériaux assez sombres, du noir, du bleu qui tranchent avec la culture strasbourgeoise, qui donnent un nouveau langage architectural à cette presqu’île." Il faut compter à partir de 99 euros la nuitée dans ce quatre étoiles très design qui dispose d’un espace club ouvert 24h/24 avec un frigo bien rempli et des boissons à volonté. Au cas où en pleine nuit vous auriez encore une petite fringale.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.