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Tout savoir sur les ETI, ces entreprises de taille intermédiaires qui restent méconnues des Français

Elles sont plus de 5 500, emploient le quart des salariés, et pourtant un Français sur deux ne sait pas ce que c’est qu’une ETI.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
iXblue est une ETI spécialisée dans la haute technologie dans les domaines de la mer de la photonique et de l'autonomie. (JEAN FRANCOIS OTTONELLO / MAXPPP)

Les TPE et PME, on connaît. Mais beaucoup moins les ETI, les entreprises de taille intermédiaire. Pourtant, elles génèrent 30% du chiffre d’affaires de l’ensemble des entreprises. Ces entreprises de taille intemédiaire – le sigle ne remonte qu’à 2008 – sont peu connues, notamment parce qu’elles sont souvent situées en région – les deux tiers des sièges sociaux sont situées en dehors de l’Île-de-France et 78% de leurs sites de production sont en province. Une ETI, c’est une entreprise qui compte entre 250 et 5 000 salariés.

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Ce n’est donc plus une PME et pas encore un grand groupe. Selon un sondage produit mardi 27 juin par Talentia, un éditeur de logiciels, 52% des Français ignorent ce qu’est une ETI. Pourtant, quand on leur explique ce que c’est, la formule intéresse. Une fois informés, 72% des Français disent qu’ils pourraient travailler dans une ETI, contre 54% dans un grand groupe et 54% également dans une start-up. Et les trois quarts des personnes interrogées considèrent qu’elles ont un impact positif sur l’emploi.

Tournées vers l'étranger

C’est notamment la réindustrialisation de la France qui est mise à leur crédit, car la moitié des sondés mettent ce critère en avant. Pour Pierre Polette, le PDG de Talentia, quand on leur explique ce qu’est vraiment une ETI, les gens ont l’intuition qu’il s’agit du bon modèle, du juste-milieu, voire du meilleur des deux mondes, entre grands groupes et PME, qui combine la solidité et l’agilité. Les ETI réalisent 33% de leur chiffre d’affaires à l’exportation et plus de la moitié d’entre elles disent vouloir ouvrir un nouveau marché à l’étranger en 2023.

Pierre Polette souligne que, comme dans les PME, il y a la possibilité de faire carrière et que ce sont des structures qui existent depuis des dizaines voire des centaines d’années. En tout cas les ETI françaises sont moins valorisées qu’en Allemagne.

Pierre Polette souligne la différence entre l’anonymat des ETI françaises, et la frustration qui en découle, et la fierté de leur équivalent allemand, le Mittlestand, promu par les Länder, qui travaillent en réseau et sont devenus une marque à part entière. En France, il reste du chemin à faire.

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