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Sondage : près des deux-tiers des cadres pensent à démissionner

Quand on n'est pas menacé par le chômage, on peut se permettre de démissionner. C'est le cas des cadres en France.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
Deux personnes s'entretiennent de part et d'autre d'un bureau. (MAXPPP)

62% des cadres interrogés par le site Cadremploi disent qu'il leur arrive souvent de penser à démissionner. Et si on leur demande quand une majorité dit qu'elle va le faire "Dans les deux à cinq ans qui viennent". Les cadres du privé pensent plus que les autres à partir. Mais n'allez pas croire que ceux du public sont accrochés à leurs avantages. On en trouve aussi 59% qui disent caresser l'idée de remettre leur démission.

Les raisons qui les pousseraient à partir sont multiples. Le trio de tête de ces motifs, ce sont les perspectives professionnelles, trop limitées, la paye, pas assez grasse, et les chefs, avec lesquels on ne s'entend pas. Mais ces envies de démission vont souvent plus loin. Dans un tiers des cas, 34% pour être précis, partir ce serait pour tout plaquer. Un tiers des cadres envisagent de démissionner pour poursuivre un projet professionnel ou changer de carrière.

Mais démissionner, ça fait encore peur. La démission est assez largement perçue comme un risque par les plus de 50 ans, les cadres du public, et les moins diplômés. Mais pour les plus jeunes et surtout ceux qui ont déjà démissionné dans leur vie, ce choix est plus souvent perçu comme une opportunité.

Cadremploi a eu la bonne idée d'interroger les cadres qui avaient déjà démissionné. Les résultats sont étonnants. Un vrai plébiscite. Ils ont amélioré leur vie professionnelle : ils disent qu'ils sont mieux payés, qu'ils ont un meilleur poste, ils sont plus épanouis dans leur travail. Et ce très largement : à 75 ou 80%. Mais dans leur vie personnelle aussi, la démission a eu des conséquences positives. Plus de la moitié disent avoir retrouvé du temps pour leur famille et leurs amis. Près d'un sur deux affirment avoir retrouvé... le sens de l'humour, le sommeil, et même une vie de couple ! Pas une raison pour tout plaquer sur un coup de tête, d'autant que la perspective de l'indemnisation des démissionnaires est repoussée par les négociations entre les partenaires sociaux sur l'assurance chômage.

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