Récoltes, vendanges, c'est maintenant qu'il faut chercher
Les employeurs se mettent ces jours-ci à rechercher leurs saisonniers. Vous l'avez dit, les volumes d'emploi ont de quoi faire tourner la tête. Dans les Côtes d'Armor par exemple, la coopérative de Paimpol recherche de 2.000 à 2.500 "plumeurs de coco" qui vont ramasser les haricots. A partir du mois de juillet, il va y avoir les artichauts, tous les légumes, les fruits. Rien que pour les melons, ce sont environ 2.000 personnes dont on a besoin. Un millier pour les échalottes. Et puis bien sûr il y a les vendanges. A elles seules, elles vont permettre d'embaucher 336.000 personnes.
Les exploitations passent des annonces, il faut donc rechercher ces jours-ci par exemple sur Le Bon Coin ou dans la presse locale. Dans les régions où se concentrent les récoltes, Pôle Emploi centralise les annonces. Mais le mieux c'est encore de passer par l'Anefa. L'Anefa, c'est le Pôle Emploi de la production agricole. Ils ont sur leur site une "bourse à l'emploi". On peut y trouver toutes les coordonnées des exploitations qui recrutent et on peut candidater directement. Quand on cherche un job saisonnier dans l'agriculture, c'est par là qu'il faut passer.
Un emploi facile à trouver
On peut facilement trouver du travail, d'autant que ces dernières années, les candidatures ne se bousculent pas. Les exploitants ont souvent du mal à trouver de la main d'oeuvre. Et surtout à la garder. Comme ce producteur de mirabelles, en Lorraine, qui l'an dernier avait signé 50 contrats le lundi matin et qui s'était retrouvé, à la fin de la journée, avec seulement 20 saisonniers. Le travail est souvent jugé trop dur.
Traditionnellement les saisonniers sont des locaux et des étudiants, mais c'est en train de changer. On voit de plus en plus de gens au chômage, 30, 40, 50 ans, qui viennent à ce type de jobs saisonniers parce qu'ils sont depuis longtemps sans emploi, ou en fin de droit. Ils viennent pour s'occuper ou pour arrondir leurs fins de mois. Et puis la grande nouveauté de ces cinq dernières années, ce sont les travailleurs détachés. Les producteurs, lassés de ne pas trouver de main d'oeuvre sur place, font appel à des sociétés prestataires, en toute légalité d'ailleurs le plus souvent. Elles arrivent avec leurs propres salariés, de l'Europe de l'est ou du sud. Une main d'oeuvre habituée aux travaux des champs, efficaces, qui ne fera pas faux-bond. La présence de ces sociétés a doublé en cinq ans, d'après l'Anefa, pour atteindre environ 10% de la totalité.
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