L’essor des sociétés coopératives, à la faveur de la crise sanitaire
Les Scop, sociétés coopératives ouvrières et participatives, ont traversé la crise sanitaire sans encombre : plus de 70 000 salariés travaillent aujourd'hui dans une société coopérative, soit 32% de plus par rapport à 2017. Elles ambitionnent d'en rassembler 100 000 en 2026.
Les sociétés coopératives ouvrières et participatives tiennent en ce moment leur congrès à Rennes. Progression du nombre des emplois et du chiffre d'affaires : les Scop portent des valeurs qui montent depuis le début de la crise sanitaire liée au coronavirus Covid-19. Plus de 70 000 salariés travaillent aujourd'hui dans une société coopérative, dans une Scop. C'est une progression de 32% par rapport à 2017. Le mouvement est presque étonné d'un tel succès, et d'avoir traversé sans encombre la crise sanitaire. "Cela veut dire que non seulement on va garder nos coopératives, mais aussi que nos coopératives se sont développées et cela, c'est quand même assez extraordinaire !", s’enthousiasme Jacques Landiot, le président de la confédération générale des Scop.
La démocratie en entreprise
Les Scop sont la démocratie incarnée dans l'entreprise, avec des valeurs qui correspondent parfaitement aux nouvelles aspirations des salariés, celles qui sont apparues à la faveur de la crise sanitaire. "Une coopérative est détenue par l'ensemble de ses salariés et à l'assemblée générale, une personne est égale à une voix, explique Jacques Landiot. C'est là la base de notre système coopératif et les dirigeants sont élus par l'ensemble des salariés le jour de l'assemblée générale. La deuxième chose est le partage des résultats : lorsqu'il y a des résultats, chez nous, on met 45% obligatoirement en réserve pour les salariés, et il y a des dividendes sur les parts de capital, etc."
Des entreprises d’avenir pour 87% des salariés
La confédération générale des Scop a commandé un sondage à Opinionway à l'occasion de son congrès annuel. Les résultats sont flatteurs : 87% des salariés disent que les Scop sont des entreprises d'avenir. 76% des dirigeants partagent cet avis. 79% des salariés à qui on explique le fonctionnement des coopératives ont envie de travailler dans une telle entreprise. Pour Jacques Landiot, le moteur de cette attractivité est la transparence : "Ce que les gens ont chez nous, c'est cette transparence de la part de leurs dirigeants, indique-t-il. C'est à dire qu'ils connaissent la stratégie, puisqu'ils sont présents à l'assemblée générale, donc ils peuvent conduire leur entreprise comme ils le souhaitent. Cette transparence est beaucoup réclamée aujourd'hui par l'ensemble des salariés." Les Scop ont de l'ambition : réunir 100 000 salariés en 2026 et réaliser dix milliards d'euros de chiffre d'affaires.
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