Les entreprises délaissent les banlieues pour les centre-villes
Grand chambardement dans nos bureaux. Avec la généralisation du télétravail, les entreprises revoient leur implantation. Elles délaissent les banlieues pour les centre-villes pour mieux faire venir leurs salariés au bureau.
Le marché de l’immobilier d’entreprise repart à la hausse. Après un grand plongeon en 2020, cette année est celle de la reprise. Mais celle aussi de grandes transformations. En Ile-de-France, on observe une migration des plus grandes entreprises, les plus riches aussi, vers les beaux quartiers. Des endroits centraux, bien desservis par les transports en commun, qui donnent envie aux salariés d’aller au bureau plutôt que d’être au maximum en télétravail. Des arguments aussi, pour attirer de nouveaux talents.
En première couronne, les bureaux moins demandés
Résultat : les banlieues sont délaissées. En première et deuxième couronne de Paris, les bureaux ne trouvent plus preneurs. Plus ils sont éloignés de la capitale, moins ils sont demandés. Même en première couronne, tout proche de Paris, les bureaux ont plus de mal à partir que les années précédentes. Le mouvement devrait durer. Même La Défense est affectée. Elle enregistre une baisse des volumes de bureaux placés de 41% par rapport à 2020. Du coup, le quartier tente de se faire une beauté : végétalisation de la fameuse dalle piétonne, création d’un parc urbain de sept hectares et pistes cyclables un peu partout. Clairement, les bureaux se mettent en quatre pour redonner le goût aux salariés d’en reprendre le chemin.
Les coûts sont d’ailleurs en chute libre
La crise sanitaire ayant vidé les bureaux d’une bonne partie de leurs occupants, les coûts liés à l’exploitation de ces surfaces sont en net recul, selon la toute dernière étude de l’Arseg, l’Association des directeurs de l’environnement de travail. Les montants investis globalement dans l’environnement de travail sont en 2021 de 584 euros par mètre carré. C’est une baisse de 26% par rapport à 2019, avant la crise.
La réduction la plus forte est celle liée aux déplacements des salariés. Cette catégorie de dépense liée au poste de travail s’est littéralement effondrée. De la même manière, les services aux collaborateurs ont subi un chute de 32% par mètre carré et par poste de travail. Les salariés, moins présents, fréquentent beaucoup moins le restaurant d’entreprise, par exemple. Idem pour les dépenses rattachées à la sécurité ou à la consommation d’énergie, en forte baisse. Résultat : les coûts liés à l’occupation des bureaux chutent. Et selon l’Arseg ce n’est pas fini, ces tendances pourraient s’accélérer dans les années à venir.
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