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Les élèves des grandes écoles aussi touchés par la crise

La promotion 2020 a en effet beaucoup plus de mal que d’habitude à trouver sa place sur le marché du travail.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
A Polytechnique, les étudiants français sont exonérés des frais de scolarité à condition qu’ils travaillent dans la fonction publique pendant au moins 10 ans dans les 20 années suivant leur sortie de l'École. (ERIC PIERMONT / AFP)

D’habitude, les élèves des grandes écoles trouvent du travail très rapidement, certains avant même la fin de leurs études, à travers le stage de fin d’études qu’ils convertissent en CDI. L’an dernier, près de neuf élèves sur dix étaient en poste six mois après la fin de leurs études. Mais pour la promotion 2020, la situation se tend. La baisse du taux d’emploi est de dix pour cent.  

Ce sont surtout les élèves ingénieurs qui ont eu le plus de mal à entrer dans le monde du travail. La dernière enquête annuelle de la Conférence des grandes écoles montre qu’en 2021, près de 18 % des anciens élèves étaient encore à la recherche d’un emploi six mois après leur sortie d’école.

Des études prolongées pour attendre la fin de la crise

D’ordinaire, ils ont du mal à trouver parce que les employeurs leur reprochent de ne pas avoir assez d’expérience professionnelle. Cette fois-ci, c’est le faible nombre d’offres d’emploi qui est mis en cause par les jeunes diplômés. Six jeunes sur dix ont indiqué avoir rencontré des difficultés liées à la pandémie dans leur parcours d’insertion. Parmi ces difficultés, des possibilités réduites de partir à l’étranger, pour se faire embaucher ou faire du volontariat, à cause des restrictions de circulation. Du coup, une proportion non négligeable des jeunes diplômés, dix pour cent, ont choisi de poursuivre leurs études pour attendre la fin de la crise.

Il reste cependant intéressant de faire une grande école même s’il faut en payer le prix. Le coût moyen de la scolarité dans une grande école privée s’élevait à plus de 38 000 euros en 2019, selon le site misterprepa.net. Mais l’investissement reste payant : malgré la difficulté ponctuelle à trouver un emploi, plus des trois quarts des jeunes diplômés ont décroché un poste moins de deux mois après la fin de leurs études. Et plus des trois quarts des étudiants embauchés l’ont été en CDI.

Sans surprise, les secteurs les plus recruteurs sont l’informatique et le numérique qui leur ouvrent le plus grand leurs portes. Le métier de développeur est le deuxième métier le plus souvent offert aux jeunes diplômés, selon le dernier baromètre LinkedIn. L’industrie et les services aux entreprises sont, derrière, les secteurs les plus pourvoyeurs d’emploi pour les jeunes en fin d’étude.

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