Cet article date de plus de deux ans.

La crise sanitaire a durablement changé notre relation avec notre entreprise

Les salariés attendent de leur entreprise qu’elle s’engage et qu’elle leur fasse davantage confiance. C’est ce qui ressort d’une étude mondiale menée dans 16 pays.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une entreprise de confection à Sauve (Gard). (PHILIPPE THOMAIN / RADIO FRANCE)

Pour le cabinet Mercer, qui a mené cette étude auprès de 11 000 salariés répartis dans 16 pays, la crise sanitaire a provoqué un bouleversement des valeurs humaines. Un bouleversement qui se traduit par un changement structurel sur le marché du travail. Le cabinet tente de tirer les enseignements de cette crise dans le domaine des ressources humaines, sur les relations que l’on a avec son entreprise, et les nouvelles attentes des salariés, dans le monde entier. Et pas de doute : tous disent qu'il faut que ça bouge.

Ne plus "travailler pour", mais "travailler avec" 

Premier changement, les salariés veulent que leur entreprise s’engage. L’étude indique ainsi que, désormais, partout les salariés souhaitent travailler pour des entreprises qui reflètent leurs valeurs personnelles. 96% d’entre eux, soit la quasi-totalité, attendent de leur employeur qu’il mène un programme de développement durable qui ait un impact sur les questions sociales, la diversité, l’équité et l’environnement. Des objectifs qui ne doivent pas rester des mots mais qui doivent se traduire concrètement dans les objectifs fixés, dans des nouvelles pratiques de travail et dans les investissements de l’entreprise.

Autre demande : un rééquilibrage des relations entre salarié et employeur, les salariés des 16 pays étudiés ne veulent plus travailler pour une entreprise, mais avec une entreprise. Le cabinet Mercer plaide donc pour un rééquilibrage du contrat employeur-collaborateur. Comment ? Pour 9 responsables RH sur 10 dans le monde, cela passe par l’instauration d’une culture de la confiance, que les salariés réclament depuis deux ans. Une culture de la confiance, c’est par exemple mettre en place un vrai mode de travail hybride, avec une grande autonomie dans le lieu de travail et les horaires de travail de la part des salariés.

Il faut se former sans cesse 

Les salariés mettent aussi l’accent sur la formation. Ils savent que les compétences nécessaires à une bonne employabilité évoluent à toute vitesse. Ils savent que s’ils veulent continuer à progresser, il faut se former sans cesse. Ils réclament donc plus de transparence sur les compétences stratégiques nécessaires à leur carrière. Mais tout ça ne suffira pas. Les responsables RH des 16 pays examinés s’attendent cette année à une vague de départs supérieure à la normale.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.