Ils ont changé de vie. Loïc, de directeur financier à apiculteur
Cet été, nous nous intéressons à des parcours de salariés qui ont changé de vie. Lundi, Loïc, qui a plaqué son poste de directeur financier d'un grand groupe international pour s'installer comme apiculteur en Savoie.
Gamin, Loïc se voyait garder des chèvres en montagne. Analyste commercial, contrôleur de gestion, directeur financier, il est parti à l'opposé. Mais à 45 ans il ne veut pas continuer à s'ennuyer jusqu'à la retraite. "Ça m’a pris quand même deux ans, mais en deux ans j’ai pris la décision de radicalement changer et de revenir à des plaisirs plus simples, que j’avais enfouis depuis longtemps." Loïc se fait suivre par un professionnel du changement de carrière, il fait un bilan aussi sur internet : "J’étais passionné de montagne, donc il y a la montagne qui est ressortie, le fait de pouvoir travailler seul. Le besoin de nature du monde animal et puis après c’est là où j’ai reconnecté avec ma petite expérience d’apiculture."
Sa petite expérience d'apiculture, c'est quand une ruche a été installée sur le toit de son entreprise. Mais pour lui, avec forcément une idée de business bien construite, ce ne sera pas l'apiculture seulement pour faire du miel :"Si on veut en vivre en vendant du miel, c’est compliqué, il faut 500 ruches à peu près, donc j’ai décidé d’un business model un peu particulier qui ne repose pas sur la valorisation du miel mais plus sur le fait de m’associer avec des entreprises qui ont envie de s’adosser à un projet comme le mien de développement durable."
Equilibre de vie et sommeil extraordinaire
C'est toute une gamme de services aux entreprises qu'il propose autour de l'abeille. Mais il a fallu se former. Cinq mois en lycée agricole. Et un stage : "J’ai été accueilli par un apiculteur de montagne qui est multi actif, c’était un petit peu mon rêve, il est pisteur secouriste l’hiver et apiculteur l’été, et il m’a accueilli pendant un peu plus d’un mois pour faire découvrir le métier." Investissement minimum, idée originale, Loïc partage sa vie entre Paris l'hiver et la Savoie le reste du temps. Le costume est bien rangé dans l'armoire :"Ça m’a convaincu que c’était quelque chose qui pouvait me correspondre." Au-delà de l'habit, c'est tout un équilibre qu'il a trouvé : "C'est quelque chose qui me correspond, je suis quelqu’un de physique, j’aime bien le sport et donc en fin de journée je suis repu de grand air et de bonne fatigue, ce qui m’apporte un sommeil extraordinaire, une qualité de sommeil que je n’avais pas quand je travaillais en bureau."
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