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Ils ont changé de vie. D'archiviste à praticienne de shiatsu : "J’ai écouté ma petite voix intérieure"

Tout l'été, "C'est mon boulot" s'intéresse aux parcours de salariés qui ont changé de vie. Vendredi, celui de Dolores Devignot. Elle a quitté son poste de fonctionnaire territoriale pour soigner les douleurs grâce à la pratique du shiatsu. 

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Technique du shiatsu exercée sur une jeune femme. (MAXPPP)

Fonctionnaire pendant vingt ans à Sénart, en Ile-de-France, Dolores est aujourd'hui praticienne de shiatsu. Une reconversion qui fait suite à un accident de la vie. "Je suis venue aux soins grâce et pas à cause de cet accident", explique-t-elle aujourd'hui. 

Rédactrice, puis archiviste, Dolores a vu sa vie basculer avec une chute, alors qu'elle portait son bébé. Le bébé n'a rien, mais elle se fait très mal au dos. Résultat, 18 mois d'hospitalisation. Elle remarche grâce à l'acupuncture et au shiatsu. Mais quand elle revient au travail, plus rien n'est comme avant : "En fait, j’avais l’impression d’être endormie pendant vingt ans et puis ce choc, ça a été un réveil", explique-t-elle.

Ce qu'elle veut surtout à partir de ce moment-là, c'est comprendre pourquoi ces traitements ont fonctionné sur elle : "Ce que je faisais, c’est que j’allais travailler la journée et le soir j’allais au cabinet médical. Je travaillais de 8h à 18h, et de 18h jusqu’à 21h, tous les soirs, j’étais au cabinet médical à donner du shiatsu. J’ai fait ça pendant à peu près trois ans, samedis compris, j’ai beaucoup beaucoup travaillé", explique-t-elle.

"Je me suis accrochée"

Elle va rester cinq ans à son poste tout en se formant à ces techniques : "C’est quelque chose qui était un peu compliqué parce qu’il fallait beaucoup de confiance pour passer du monde de fonctionnaire, qui est très sécurisant, à celui de praticien de shiatsu. Il y avait un problème de crédibilité mais je me suis accrochée."

Sa formation achevée, elle demande une disponibilité pour création d'entreprise. Une révolution culturelle. Elle s'accroche et elle multiplie les patients. Dix par semaine au début, 100 après quelques années. Le fruit d'un travail permanent : "Plus vous apprenez, plus vous avez l’impression d’être juste, d’être en accord avec vous-même et en plus vous apprenez facilement. Moi qui n’aime pas les chiffres, tous les méridiens je les ai appris par cœur très facilement."

Et côté salaire, aujourd'hui "ça va plutôt bien", dit-elle. "J’en vis mieux qu’avant. J'en vis maintenant très très bien depuis six ans. Si j’étais restée fonctionnaire jusqu’à la fin de ma carrière, je n’aurais jamais eu ce chiffre d’affaires."

"J’ai écouté ma petite voix intérieure"

Dolores, au prénom prédestiné puisqu'elle soigne aujourd'hui les douleurs, est passée du papier froid aux corps animés. Bilan : "Je suis très fière de ce que j’ai réussi, j’ai écouté ma petite voix intérieure, j’ai écouté mon instinct et je suis très fière de mon entreprise parce que je me suis vraiment débrouillée toute seule, j’ai appris toute seule, à bout de bras, mais je suis tellement heureuse de faire ça et je me dis que j’ai bien fait."

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