Il est interdit de travailler pendant les vacances

Les vacances débutent pour les juilletistes et elles approchent pour tous les autres. L'occasion de se demander si on peut travailler pendant ses vacances. Pour son employeur ou pour un autre, dans les deux cas la réponse est non.

On ne plaisante pas avec les vacances : le droit français consacre le droit au repos. Et ce n'est pas une option, c'est une obligation : lever le pied n'est pas négociable. L'employeur doit donner au salarié la possibilité de prendre ses congés. Et le salarié doit de son côté les prendre effectivement. Ce qui veut dire que votre employeur ne peut pas vous contraindre à travailler pendant vos vacances. Consulter vos mails ou finir un dossier. Il y a bien des circonstances exceptionnelles, mais elles doivent avoir été prévues par la convention collective qui s'applique à votre métier. Dans ce cas, le travail pendant les vacances, donne droit au remboursement intégral des frais de voyage et à des jours de congé supplémentaires en plus des jours reportés.

Autorisé pour les bénévoles

Quant à profiter de ses vacances pour mettre du beurre dans les épinards en travaillant pour un autre employeur, il n'en est pas question. Cela revient à violer l'obligation de loyauté que l'on a vis à vis de son employeur. C'est pour le cas général mais c'est encore pire si vous travaillez pour un concurrent. Cela devient une cause de licenciement possiblement pour faute grave. Idem si votre contrat de travail contient une clause d'exclusivité. C'est souvent le cas. Aucun travail parallèle n'est possible. Même pendant les vacances. Même dans un tout autre secteur. Sans compter qu'on peut se voir poursuivre par le maire de sa commune ou le préfet du département. Au motif que l'on a pris la place d'un demandeur d'emploi. On peut être condamné à verser des dommages et intérêts à l'assurance chômage.

On peut toutefois travailler pendant ses vacances, mais comme bénévole. Ou comme vendangeur. C'est prévu par le Code du travail. Mais encore faut-il avoir obtenu l'accord préalable de son employeur. Et puis, la ruse c'est de travailler non pas comme salarié comme auto-entrepreneur. Le mieux sera alors de libeller ses factures en dehors de sa période de congés payés et de facturer des prestations forfaitaires, sans volume horaire. On est sûr comme ça d'éviter les ennuis.

En bref

L'augmentation du nombre de micro-entrepreneurs. Leur nombre est en hausse de 8% par rapport à 2015, selon l'Urssaf.  Ils sont désormais un travailleur indépendant sur trois. Ils ont soit moins de trente ans, soit plus de soixante. Mais leur chiffre d'affaires reste modeste. Pour les trois quarts d'entre eux, il s'élèvent à environ 11 000 euros par an.