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Emploi : une start-up offre deux mois de congé sabbatique payés à ses salariés

Le monde du travail est en train de changer. Les entreprises se battent pour attirer les meilleurs candidats, elles font des efforts pour les retenir. Certaines proposent la semaine de quatre jours. Voici maintenant le congé sabbatique payé.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une femme lit sur la plage d'Hammamet (Tunisie). (BENJAMIN ILLY / RADIO FRANCE)

Partez deux mois en vacances, ne vous occupez de rien, votre paye continuera à tomber sur votre compte en banque tout comme si vous étiez au bureau. Le congé sabbatique payé par l’entreprise, c’est l’idée qu’a eue une start-up du marketing digital, Artur’In, pour répondre aux attentes de ses salariés. Consultés sur ce qui pourrait améliorer leur bien être, ils ont insisté sur trois thèmes : un cadre de travail plus sympa, plus de flexibilité et plus de temps pour soi et pour sa famille. Des thèmes on ne peut plus dans l’air du temps, et que la crise sanitaire a dopés. La demande d’autonomie dans son travail est massive. Les salariés de cette start-up parisienne, qui emploie en tout 160 personnes, dans la capitale, en région et à l’étranger, et qui va en recruter trente cette année, ont été entendus au-delà de leurs espoirs.

Ce congé sabbatique sera réservé aux salariés qui ont au moins trois ans d’ancienneté dans l’entreprise. Assez rares dans cette start-up créée en 2016 et dont la moyenne d’âge est de 28 ans. Seule une personne par service à la fois pourra en bénéficier. Ses dossiers seront répartis sur les autres collaborateurs. Mais une embauche pourra être lancée pour l’occasion. Pour la directrice des ressources humaines de l’entreprise : "Au bout de trois ans, on est souvent à la fin d’un cycle. On a besoin de renouveau, de faire une pause."

Des jours de congés supplémentaires

Ça n’est pas la seule mesure prise pour faciliter la vie des salariés de cette start-up puisqu’il a aussi été décidé de porter le nombre de semaines de vacances à six et non plus à cinq. Il y aura aussi trois jours payés par an pour prendre soin d’un membre de la famille malade, et une journée par trimestre pour faire du bénévolat. Sans compter que l’entreprise, toujours pour faire plaisir à ses salariés, a décidé de déménager pour des bureaux plus grands et plus agréables.

Des salariés qui ont droit à autant d’égards parce que les start-up technologiques, particulièrement à Paris, se livrent à une guerre des talents sans merci. Il faut se démarquer pour attirer et surtout retenir les meilleurs. Quand on ne peut pas jouer sur les salaires, il faut trouver d’autres arguments. Et puis cela montre aussi que certaines entreprises ont entendu l’immense besoin de travailler autrement qui est né avec la crise sanitaire.

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