Deux semaines de congés payés en plus, pour... travailler pour un autre employeur
Deux semaines de congés en plus. Payés. C'est ce qu'une start-up parisienne vient d'accorder à ses salariés.
Une start-up de Paris vient de proposer à ses employés de prendre jusqu'à deux semaines de congés rémunérées pour aller travailler ailleurs. On connaît tous les clauses de non-concurrence : surtout il ne faut pas travailler pour une entreprise qui pourrait faire de l'ombre à son employeur principal. Ça peut coûter cher. On connaît tous aussi les horaires de travail stricts, vérifiés, voire fliqués. Mais voilà, on a changé de monde.
Dans celui des start-up technologiques, notamment dans la région parisienne, c'est la guerre pour attirer les meilleurs et surtout pour les garder. Une start-up, la banque en ligne Shine, qui emploie une trentaine de salariés, a décidé de frapper les esprits.
À la manière de ce que fait Google depuis longtemps, qui permet à ses employés de travailler 20% de leur temps sur des projets personnels – qui serviront in fine à Google lui-même, il faut quand même le rappeler – Shine a officialisé la possibilité pour ses salariés de travailler une journée par mois pour un autre employeur, ou bien à leur compte ou bien encore de s'engager bénévolement. La grande nouveauté c'est que c'est désormais inscrit noir sur blanc dans le contrat de travail.
La start-up a modifié les contrats de travail de ses employés
Voici ce qu'on peut y lire : "Les jours de congé supplémentaires visent à permettre aux salariés d'exercer une activité, bénévole ou rémunérée, dans le respect de leur obligation de loyauté". Plus de permission à demander, plus de comptes à rendre, plus besoin de se cacher. Parce que dans le monde des start-up, il n'est pas inhabituel de courir deux lièvres à la fois.
L'intérêt de l'entreprise est multiple. D'abord de permettre aux salariés d'aller piocher de bonnes idées et de bonnes pratiques dans d'autres entreprises et de les ramener chez leur employeur principal. "Et une bonne idée a plus de valeur qu'une journée de travail", explique l'un des cofondateurs de Shine. Ensuite pour faire mûrir les salariés, pour renforcer leurs compétences. Egalement pour les motiver. Qui n'aurait pas envie de se démener pour un employeur qui vous permet de changer d'horizon, d'être plus libre... et d'arrondir vos fins de mois ?
Enfin pour faire parler de la boîte. En terme policés, on dit "travailler la marque employeur". Dans les nouvelles technologies, dans les grandes villes et singulièrement à Paris, toutes les start-up, et pas seulement elles, se battent pour faire venir et surtout pour retenir les bons profils. Certaines proposent du "total remote", du télétravail à 100% du temps. D'autres des congés illimités. Shine innove avec son "jour par mois off". Mais on n'est pas au bout de nos surprises.
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