Covid-19 : pas d'explosion du nombre d'arrêts maladie "automatiques"
Ca n'est pas la ruée redoutée par certains. Le nombre d'arrêts maladies "automatiques", ceux que l'on pose soi-même si on se sent des signes du coronavirus, n'a pas explosé.
La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) redoutait "une très forte augmentation des arrêts maladies", "un absentéisme incontrôlé risquant de désorganiser les entreprises". Il semble bien qu'il n'en soit rien. Même si on manque encore un peu de recul, il n'y a pas d'effet d'aubaine. Les travailleurs ne se sont pas rués sur cet arrêt maladie automatique, annoncé le 7 janvier dernier par le Premier ministre, et qui est entré en vigueur le dimanche 10 janvier.
Quels sont les premiers chiffres ? Ils tournent autour de 4 000 à 5 000 de ces auto-déclarations par jour, selon les chiffres fournis à franceinfo par l'Assurance maladie. Il faut savoir qu'on enregistre en année normale environ 30 000 arrêts maladie par jour. Il n'y a donc pas d'explosion du nombre des demandes. La courbe ne s'envole pas. Sur ces quelques milliers d'arrêts, 62% proviennent de salariés, les autres sont le fait d'indépendants et de fonctionnaires, précisent Les Echos.
Pas de délai de carence
Comment fonctionne ce système d'auto-déclaration ? Son principe, il faut le rappeler, c'est d'accentuer le mot "isoler" du fameux tryptique "tester-tracer-isoler".
On avait constaté en effet que certains travailleurs continuaient de se rendre sur leur lieu de travail même s'ils avaient été cas contact ou s'ils ressentaient des symptômes. Avec donc le risque de propager la maladie. L'arrêt maladie automatique a été lancé pour qu'ils puissent s'arrêter de travailler sans perdre un centime, puisqu'il n'y a aucun délai de carence. Pour activer cet arrêt maladie, dès que l'on se sent mal fichu ou qu'on pense avoir été en contact avec un porteur de la maladie, il suffit d'aller sur le site de l'assurance maladie, Ameli.fr, et de remplir un formulaire. On obtient l'arrêt immédiatement et on l'envoie à son employeur.
Test obligatoire
On a alors deux jours pour se faire tester. Test PCR ou test antigénique. Dès que vous avez le résultat de votre test, vous avez deux jours pour le communiquer à l'Assurance maladie. S'il est négatif, il faut retourner au travail le lendemain, mais s'il est positif, un conseiller de l'assurance maladie doit vous appeler et vous prescrire, à son tour, un arrêt supplémentaire de sept jours.
Mais cet arrêt automatique n'est pas valable pour tout le monde. Il est réservé à ceux qui ne peuvent pas télétravailler. Ceux qui peuvent travailler à domicile se contentent de s'isoler pendant sept jours. Par ailleurs si une personne semble abuser, c'est-à-dire qu'elle pose un deuxième arrêt automatique en un mois, un agent de l'assurance maladie l'appellera pour faire le point avec lui.
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