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Consommer bio, c'est bon aussi pour l'emploi

Le Salon international de l'agriculture ouvre ses portes samedi à Paris. Le bio est un pourvoyeur d'emplois.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
La récolte de légumes à la main dans une ferme bio à Hantay (Nord). (MAXPPP)

La culture bio nécessite plus de personnel que l'agriculture traditionnelle. Quand vous achetez bio, non seulement vous faites un geste pour la planète, en évitant l'utilisation de pesticides et en favorisant la biodiversité mais vous faites un geste pour votre santé et vous donnez aussi un coup de pouce à l'emploi.

Le bio est un fort pourvoyeur d'emplois

Un chiffre pour le prouver : les fermes bio, qui représentent 8,3% du total des fermes françaises sont, comme disent les spécialistes, "plus denses en terme d'emploi". C'est à dire que plus de personnels y travaillent, à surface égale, par rapport aux fermes conventionnelles. Exactement 59% de plus. Pourquoi ? Tout simplement parce que pour remplacer les pesticides, on a besoin de plus de main d'oeuvre. Dans la vigne, par exemple, il faut désherber mécaniquement, tondre l'herbe et travailler davantage le sol. Ça veut dire plus de saisonniers parce que les salariés permanents ont plus de travail à faire. Si on prend le chiffre global, il est impressionnant : au cours de ces cinq dernières années, l'emploi dans la filière bio a augmenté de près de 10% par an. En tout, l'agriculture biologique, ce sont 134 500 emplois directs.

Les fermes concentrent le plus d'emplois

Des résultats qui sont en pleine progression : +14% l'an dernier, selon l'Agence bio. Pour la production, on l'a dit, mais aussi dans la transformation et la commercialisation des produits. Dans le cadre de circuits courts, très en vogue, on produit, on transforme et on vend de plus en plus sur place. Ça crée des emplois. Le bio, c'est aussi plus d'emploi parce qu'on travaille avec des fruits et des légumes plus fragiles. La chimie n'est pas là pour les conserver plus longtemps. Donc on a besoin d'intervention humaine. Et puis le bio, c'est toute une filière qui réclame de plus en plus de personnel. Quelques chiffres pour illustrer cette croissance. La transformation des produits bio, c'est +17% l'an dernier. La distribution, les magasins bio, c'est +13%. Le conseil, le contrôle, la recherche et la formation, c'est +10%.

Le gouvernement veut plus que doubler les surfaces cultivées en bio d'ici 2022. Cela n'est que dans trois ans et ça veut dire que l'emploi dans tous les domaines du bio, de l'emploi non délocalisable, pour tous, va continuer à très bien se porter.

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