C'est mon boulot. Un quart des salariés français en état d'"hyperstress"
Un quart des salariés français sont dans un "état d'hyperstress". C'est l'une des données d'une étude très sérieuse qui vient d'être revelée. En cause notamment, le fait de "devoir traiter des informations complexes et nombreuses" et aussi le manque de temps.
Un quart des salariés français sont dans un "état d'hyperstress". En cause notamment, le fait de "devoir traiter des informations complexes et nombreuses" et aussi le manque de temps. Cette étude a été menée pendant quatre ans sur un échantillon de 32 137 salariés travaillant dans 39 entreprises. Le tout mouliné par Stimulus, un cabinet de prévention des risques au travail connu pour son sérieux.
Et ce qu'il en ressort, c'est en effet un chapelet de mauvaises nouvelles. Et notamment : 24% des salariés français sont en état d'hyperstress, c'est à dire à un niveau de stress trop élevé qui met leur santé en danger. Les femmes sont plus stressées que les hommes : 28% contre 20%. Cadres et non cadres sont à égalité. Les seniors sont plus stressés que les jeunes. Une différence de sept points. Certains secteurs sont plus touchés, comme la santé, les services et activités financières et d'assurances. A l'opposé, les transports sont épargnés.
Un niveau élevé d'anxiété
52% des salariés présentent un niveau élevé d'anxiété et 16% "ont probablement un trouble anxieux", affirme le cabinet Stimulus. On va plus loin : 29% présentent un niveau dépressif élevé et 6% ont probalement une dépression. Des mauvaises nouvelles, mais à contrebalancer avec un chiffre : un peu plus de la moitié des salariés, 51%, ne connaissent pas le stress au travail.
Reste à savoir ce qui les stresse. Sans surprise c'est le travail en lui-même. D'abord le fait d'avoir trop d'informations complexes à traiter. Doublé du manque de temps. Vient ensuite l'obligation de s'adapter sans cesse et l'impossibilité de prévoir leur travail dans deux ans. Des facteurs qui touchent jusqu'à 88% de l'échantillon.
Viennent ensuite des causes qui concernent moins de gens, mais qui sont considérées comme très stressantes par les responsables de cette étude. Il y a le manque d'autonomie. La "non participation aux décisions touchant à son travail". Chez ceux qui y sont exposés, le manque de soutien moral s'avère très stressant. Tout comme le fait d'être en contact avec des gens impolis ou avoir des personnes au travail qui prennent plaisir à me faire souffrir. Cela ne touche que 15 à 20% des salariés mais c'est considéré comme un facteur de stress majeur.
L'étude court sur quatre ans, entre 2013 et 2017, mais cela change peu. La hiérarchie des facteurs de stress reste la même.
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