C'est mon boulot. Quelles formations pour les métiers d'art ?

Jusqu'à dimanche se tiennent les 18es Journées des métiers d'art. Des métiers qui attirent de plus en plus de salariés en reconversion, en milieu de carrière. Mais comment s'y retrouver parmi ces 281 métiers et les filières de formation ?

Il existe en France un millier de filières de formation à ces métiers. Des métiers qui se segmentent en une myriade de spécialités. Un céramiste, qui travaille l'argile peut se spécialiser comme peintre sur grès, en décorateur de céramique, en peintre sur faïence, en santonnier, etc. Comment s'y retrouver entre les lycées professionnels, les centres de formation des apprentis, les écoles supérieures ? Une réponse pratico-pratique : c'est l'Institut national des métiers d'art qui centralise toute les réponses. C'est pour cet organisme une mission de service public que de vous orienter, vous faire découvrir les formations et vous accompagner dans votre parcours.

La filière bois est la plus prisée

Il y a un site internet très complet pour découvrir les 281 métiers d'art et spécialités et les formations, c'est institut-metierdart.org. Mais rien ne vaut une visite au Viaduc des arts, dans le 12e arrondissement de Paris. C'est ouvert du mardi au vendredi de 14 à 18 heures et vous serez reçu sans rendez-vous pour vous orienter. Mouvement très net, la moitié des visiteurs sont des salariés en reconversion professionnelle. La plupart ont pour ambition d'ouvrir leur propre entreprise, de s'émanciper de la condition salariale.

Il faut de deux à six ans pour se former à ces métiers. Un tiers de ceux qui se forment aux métiers d'art passent par un CAP ou un BEP. Il y a aussi un autre tiers qui apprennent le métier directement auprès de maîtres d'art, des professionnels très confirmés qui choisissent leur poulain. Dans ce cas ça dure trois ans. On peut les trouver auprès de l'Institut des métiers d'art ou tout simplement aller frapper à leur porte et tenter sa chance. Les filières les plus dynamiques sont celles du bois, de la maroquinerie et de la bijouterie. En tout, 59 000 personnes exercent un métier d'art en France.

En bref

Les effets de la robotisation sur l'emploi. C'est une étude inquiétante, menée par deux chercheurs du MIT et de la Boston University, autant dire du lourd. Ils révèlent qu'entre 1990 et 2007, le nombre de robots a été multiplié par quatre aux Etats-Unis. Ce qui a entraîné des disparitions d'emplois. Moins cinq à six postes pour mille employés. Ce sont évidemment les "cols bleus", ceux qui effectuent des tâches manuelles, et qui n'ont pas de diplômes, qui sont impactés. Les deux chercheurs doutent que ces destructions d'emploi entraînent la création d'autres, plus qualifiés, dans les nouvelles technologies.