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C'est mon boulot. Les auto-entrepreneurs réclament l'assurance chômage, selon un sondage

Patronats et syndicats se penchent sur la réforme de l'assurance chômage, et notamment pour un droit au chômage pour les indépendants. Un droit réclamé par les auto-entrepreneurs.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le calcul de son assurance chômage. (MAXPPP)

Les partenaires sociaux doivent rendre leur copie au gouvernement dans 15 jours. Patronats et syndicats se penchent sur la réforme de l'assurance chômage et notamment pour un droit au chômage pour les indépendants. Un droit fortement réclamé par les auto-entrepreneurs, selon sondage commandé par l'Union des auto-entrepreneurs à l'occasion du salon des entrepreneurs de Paris. Une étude qui sera rendue publique mardi 30 janvier et qui révèle que 84% des Français qui souhaitent créer une entreprise dans les années à venir veulent les mêmes droits que les salariés. Mêmes garanties en matière d'assurance maladie et d'accident du travail et donc même droit au chômage en cas de perte subie d'activité.

A la recherche du "sésame"

Autant les partenaires sociaux semblent pouvoir trouver des solutions pour les salariés démissionnaires, autant sur le chômage pour les indépendants, personne ne veut en entendre parler. La balle pourrait être renvoyée dans le camp du gouvernement. C'est là où l'Union des auto-entrepreneurs, pas invitée aux négociations, essaie de pousser son pion, en sondant notamment ses adhérents. "Ils veulent tout simplement devenir adultes, analyse François Hurel, président de l'Union des auto-entrepreneurs. Pour cela, en France, il faut un CDI. C'est le sésame pour emprunter de l'argent ou louer un appartement. Cette indemnisation chômage serait ce sésame. Ça constituerait l'amortisseur social dont ils auraient besoin pour justement rentrer dans la vie adulte".

Un statut à inventer

Et si les auto-entrepreneurs s'associaient entre eux, avec un statut juridique simplifié pour se regrouper, créer des synergies, multiplier leur activité ? C'est une idée à laquelle, toujours selon ce sondage, les trois-quarts des Français qui ont envie de créer leur boite adhèrent. "Ils ont envie qu'on leur invente un dispositif où ils peuvent se regrouper, travailler ensemble, répondre à des appels d'offre sans complexité administrative lourde, sans un statut carcan", explique François HurelRegroupés ou pas, les créateurs d'entreprise sont toujours plus nombreux en France : +4,8 en 2017 selon les derniers chiffres de l'Insee.

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