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C'est mon boulot. De l'industrie pharmaceutique à la vigne

Tout l'été dans "C'est mon boulot" on s'intéresse à ceux qui ont changé de métier, changé de vie. Mercredi, Nathalie Jeannot, devenue vigneronne dans le sud-ouest à 45 ans

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Des vendanges manuelles à Parsac (Gironde). Photo d'illustration. (PHILIPPE ROY / PHILIPPE ROY)

Un changement de vie professionnelle, quand c'est réussi, ça peut déboucher sur : "Moi, dans ce que je fais aujourd'hui, il n'y a rien que j'ai envie de jeter." Mais ça n'a pas toujours été comme ça dans la vie de Nathalie Jeannot, 58 ans dont 21 ans dans l'industrie pharmaceutique. Des questions existentielles depuis l'âge de 45 ans. Et puis un plan social qui passe. L'occasion à saisir : "À un moment donné, comme le dit un texte de Goethe sur l'engagement, tout s'articule, tout est là au bon moment." Et celui qui est là au bon moment, c'est son beau-frère. Il est viticulteur à Marossan, dans l'Hérault. Il laissait ses vignes en souffrance. 22 hectares en passe d'être abandonnés. L'occasion que Nathalie ne veut pas laisser passer.

Reprendre des cours

Nathalie Jeannot est repartie à l'école, à Montpellier, pendant un an : "J'ai compris le lien entre ce qui se passait chimiquement dans le vin et ce que je percevais sur le plan gustatif et sensoriel". Nathalie Jeannot travaille aujourd'hui beaucoup à distance, depuis la région parisienne pour commercialiser son vin en Île-de-France et dans le Nord. De mi-mai à mi octobre elle passe plus de temps sur son domaine, notamment pour accueillir les touristes. Elle ne se paye pas encore. Pour qu'un domaine soit rentable il faut "20 ans, j'en suis à 7 !" dit Nathalie Jeannot dans un éclat de rire. Pour ceux que l'aventure intéresse, Nathalie Jeannot assure qu'avec beaucoup de viticulteurs qui partent en retraite, on trouve des vignes à vendre, entre 15 000 et 25 000 euros l'hectare, selon les appellations.

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