Viva la cuisine d'Italia !
Elle est savoureuse, ensoleillée, et bon marché. La cuisine italienne a vraiment la côte chez les Français. Mais attention aux pièges. Sa popularité incite à la contrefaçon. Une vraie carbonara n’a pas de lardons, et le chorizo est ibérique. Pour bien manger italien, il faut trouver un vrai cuisinier italien, comme Massimo Mori, propriétaire de trois restaurants à Paris, dont un étoilé.
"La force de la cuisine italienne est son terroir unique, souligne Massimo, l'excellence de ses produits, elle est de saison. C'est une cuisine pauvre qui a évolué avec le temps, c'est une cuisine paysanne, goûteuse, colorée, avec une forte identité, et c'est une cuisine de femmes qui transforment le produit pour le bienfait de leur famille. C'est différent de la cuisine française plus intellectualisée, à forte créativité, et surtout portée par des hommes."
Une cuisine plus complexe qu'il n'y parait
On dit aussi que les Français sont les as de la technicité et les Italiens les rois du produit. Chez Massimo Mori, vous mangerez des légumes d’exception, comme nulle part ailleurs, en ce moment les castraure, les petits artichauts de Venise. Et en hiver sa salade rouge de Trévise qui croque sous la dent.
François-Régis Gaudry, notre confrère de France Inter et auteur de On va déguster l’Italie, défend, lui, la diversité de cette cuisine italienne : "On la réduit à quelques totems qui ont fait le tour du monde : pizza, pâtes ou tiramisu. En réalité elle est beaucoup plus complexe. On ne mange pas du tout la même chose au nord de l'Italie dans le Trentin-Haut-Adige, proche de l'Autriche, qu'en Sicile à quelques centaines de kilomètres des côtes de l'Afrique."
Toutefois, l’image de la Mama qui nourrit son clan n’est pas complètement fausse, pour François Régis Gaudry qui sera dimanche 23 avril au Festival du Livre de Paris pour parler de cette cuisine italienne. Cuisine à savourer partout en France : il y sûrement un bon Italien près de chez vous.
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