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C'est mon argent. Pourquoi les rendements de l'assurance-vie baissent-ils ?

L'assurance-vie n'a plus la cote. Les fonds en euros (à capital garanti) de nos contrats d'assurance-vie ont des rendements de plus en plus bas.

Article rédigé par franceinfo - Marie-Christine Sonkin (Les Echos patrimoine)
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Temps de lecture : 2 min
Dossier d'assurance vie. (MAXPPP)

L'assurance-vie rapporte peu. Les fonds en euros (c’est-à-dire à capital garanti) de nos contrats d'assurance-vie ont des rendements de plus en plus bas. Pour 2017, le rendement moyen devrait être d’environ 1,5%, alors que l’année dernière, la performance moyenne était de 1,8%. Ceci parce que les performances des contrats sont liées à celles des taux d'intérêt. Comme sur ces fonds en euros, le capital est garanti à tout moment, les assureurs sont contraints d'investir sur des valeurs sûres et liquides.

A tout moment, ils doivent pouvoir faire face à une demande de retrait. Ils achètent donc en majorité des emprunt d'Etat. Et quand l'obligation d'Etat à 10 ans rapporte moins de 1%, un assureur ne peut pas faire de miracles .

Les assureurs n’ont -ils pas de marge de manœuvre ?

Si. D'abord, des plus-values générées par des actifs immobiliers ou des actions. Mais en général, ces actifs ne représentent qu'une petite partie du portefeuille.
Autre solution, piocher dans leurs provisions pour participation aux bénéfices. Ils accumulent les années fastes pour redistribuer en cas de besoin.

Mais même si cette provision est importante, les assureurs n'en font pas beaucoup usage en 2017. Ce serait pourtant le moment, mais les assureurs ne savent pas pendant combien de temps va durer cette période de taux bas. En attendant que la remontée soit vraiment amorcée, ils préfèrent garder profil bas.

Est-ce que les rendements seront meilleurs en 2018 ?

A priori non, parce que les assureurs détiennent des stocks énormes d’obligations très faiblement rémunérées. Cela a été un avantage pendant la période de baisse des taux car ils ont pu l’amortir. Mais ce qui a été un avantage se transforme en inconvénient. Même si les taux remontent, ils mettront du temps pour se constituer un stock d’obligations nouvelles donc mieux rémunérées. Ça ne se fera qu’au fur et à mesure de nouvelles souscriptions.

Que doivent faire les épargnants ?

Pour obtenir une meilleure rémunération, il ne faut pas rester à 100 % sur les fonds en euros. Le maître mot est de diversifier, notamment sur les actions. C’est vertueux car ça permet de financer les entreprises, mais c’est aussi risqué. Le problème pour l’épargnant est qu’aujourd’hui, il n’y a pas d’équivalent au fonds en euros d’il y a dix ans. C’est-à-dire un bon rendement sans risque.

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