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C'est mon argent. Le marché immobilier morose dans les zones rurales et dans certaines villes moyennes

Les prix ne cessent d’augmenter dans l'immobilier et les appartements s’arrachent comme de petits pains mais seulement dans certaines villes. Le marché reste ralenti dans les zones rurales et dans certaines villes moyennes.

Article rédigé par franceinfo - Hélène Dupuy (Les Echos patrimoine)
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une maison de ville est à vendre en province. (MAXPPP)

On n’arrête pas d’entendre que le marché immobilier s’est enflammé, que les prix ne cessent d’augmenter que les appartements s’arrachent comme de petits pains.
Mais pourquoi certaines personnes ont-elles du mal à vendre ?

Le marché immobilier s’est emballé dans certaines villes en 2017. La demande y a été très forte et les prix ont atteint des sommets. C’est notamment le cas à Paris où les prix ont augmenté de 7%. Et le mètre carré moyen a dépassé les 9 000 euros. Bordeaux a aussi flambé avec des prix en hausse de 12%. La croissance est moins spectaculaire dans des villes comme Lyon, Lille, Nantes ou Angers, mais on est tout de même au-delà des 5%.

En revanche, ailleurs la demande est plus faible et les prix s’en ressentent. Si on prend les 17 villes françaises de plus de 150 000 habitants, dans la moitié d’entre elles la hausse des prix est inférieure à 3%. Les prix ont même baissé à Dijon, au Havre, à Saint-Etienne ou à Toulon. Et c’est sans parler des plus petites villes ou de la rase campagne où on est bien loin de la surchauffe bordelaise et parisienne. 

Des délais de vente très contrastés

Les délais de vente moyens sont très différents selon les territoires. Là où à Paris certains biens partent sans négociation le premier jour des visites, dans des zones reculées, il faut parfois attendre plusieurs mois avant d’avoir une première visite. Même lorsque le bien est au prix du marché. Sur ce sujet aussi les écarts se creusent entre les biens les plus demandés et les autres. En un an, les délais de vente ne se sont raccourcis que de deux jours dans toute la France, mais de cinq jours à Paris. Et Il faut globalement deux fois plus de temps pour vendre un bien en province que dans la capitale.

Dans les grandes villes, les écarts se creusent entre les centres-villes et leurs banlieues, aussi bien en termes de demande qu’en termes de prix. Pour faire simple : plus on s’écarte des centres-villes, plus les prix ont tendance à baisser et avec, le volume de ventes. C’est le cas à Paris, même si la dynamique du Grand Paris commence à tirer à la hausse les prix de certaines villes de la grande couronne. C’est le cas aussi à Lyon et à Bordeaux où la décote de prix entre la ville et sa banlieue proche va de 20 à 60%.

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