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C'est ma santé. Les traitements anti-Covid

Un nouveau traitement contre le Covid a été autorisé par l'Agence nationale de sécurité du médicament, mais il est administré uniquement à l'hôpital, et on n'en est qu'au stade expérimental. En ville, les médecins font avec les moyens du bord pour soigner les malades.

Article rédigé par franceinfo, Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La molécule de l'ivermectine : un traitement avec ce médicament fait l'objet de recherches thérapeutiques contre le Covid-19. (SCIENCE PHOTO LIBRARY / AFP)

Le gouvernement a autorisé l'utilisation de certains traitements, des anticorps monoclonaux, administrés uniquementà l'hôpital. Nous en parlons avec Jean-Paul Hamon, médecin généraliste dans les Hauts-de-Seine à Clamart et président d'honneur de la Fédération des médecins de France.

franceinfo : Est-ce les traitements anti-Covid sont une demande de vos patients ?

Jean-Paul Hamon : Si c'était généralisé, ce serait certainement une bonne chose, dans la mesure où on pourrait enfin donner un peu d'espoir aux Français et raccourcir les hospitalisations, voire carrément les éviter. Bon, maintenant, sur les anticorps monoclonaux, on a quand même assez peu de recul, mais le ministère a commencé à communiquer dessus et ce serait pas mal que les Français sentent que l'on avance sur le traitement. Ils commencent tous en avoir un petit peu marre de se serrer la ceinture, notamment pour les sorties.

Sans parler des anticorps monoclonaux qui sont effectivement pour l'instant au stade du démarrage, est-ce que certains de vos patients viennent vous voir en disant : voilà, j'ai le Covid, est-ce que vous pouvez me proposer un traitement des médicaments ? Et dans ce cas là, qu'est-ce que vous leur répondez ? 

On fait au coup par coup, c'est-à-dire que si on a des personnes fragiles, on les met systématiquement sous antibiotiques. Dans certains cas, on met de la cortisone. Si vraiment ce sont des personnes à risque, on leur fait des injections régulières d'anticoagulants, à doses préventives. C'est curieux de voir que tous les gens qui sont à risque ont des oxymètres pour mesurer leur taux d'oxygénation. On met l'index dans le petit appareil et puis on attend une ou deux minutes et on a le taux d'oxygénation.

Donc c'est vrai que quand on est à 98, 97, bon, on est tranquille. Quand on est autour de 90, on commence à s'inquiéter un petit peu, moi, j'ai des personnes qui sont actuellement de l'autre côté de ma rue, au cabinet, qui ont 3, 4 litres d'oxygène mn, bon, ça se passe impeccable. On a le sentiment de bricoler un petit peu. On n'a pas de protocole clair, vous savez. Bon, comme la nivaquine ou l'ivermectine. Et donc, faute d'avoir des protocoles clairs, on bricole avec les moyens du bord.

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