C'est ma planète. Enquête à Tadoussac au Canada : Qui a tué les baleines noires de l’Atlantique Nord ?
13 cadavres de baleines franches, aussi appelées baleines noires, ont été retrouvés cet été sur les côtes canadiennes et américaines. Une mortalité vraiment inhabituelle pour la zone.
Une enquête est en cours pour savoir ce qui a tué une dizaine de baleines franches, au Canada. Chaque année, les baleines viennent se nourrir dans le golfe du Saint-Laurent riche en plancton avant de descendre vers la Floride. Elles attirent des milliers de touristes qui vont admirer leur majestueux ballet à la surface des eaux mais aujour'd'hui c'est plutôt un épisode des "Experts à Tadoussac" qui se déroule dans ce petit village au nord de la ville de Québec d'ou partent les bateaux.
Cet été, en tout, 13 cadavres de baleines franches, aussi appelées baleines noires, ont été retrouvés sur les côtes canadiennes et américaines. Une mortalité vraiment inhabituelle pour la zone. Si bien que les deux pays ont décidé de débloquer des fonds pour mener des expertises conjointes. Les résultats des autopsies sont attendues dans les prochaines semaines.
Les experts ont déjà une idée de ce qui a pu se passer
Les cadavres portaient des traces d'enchevêtrement dans des cables et des filets de pêche mais ils ne sont pas sûrs que ce soit ce qui les a tuées. Ces baleines sont souvent en surface pour se nourrir, pour se reposer, elles sont noires comme leur nom l'indique et ne se voient pas très bien dans les eaux sombres de l'Atlantique Nord. La piste d'une collision avec des bateaux est aussi envisagée d'autant qu'elles ont été retrouvées près d'une zone à fort trafic maritime où, d'habitude, elles ne sont pas si nombreuses. Le Canada a d'ailleurs déjà imposé dès cet été une limitation de la vitesse sur le Saint-Laurent. Le gouvernement a aussi mis fin à la pêche aux crabes pour éviter que les baleines se prennent dans les câbles qui tiennent les casiers au fond de l'eau.
Des baleines menacées
Imaginez plutôt, il en reste 500 selon les océanographes, sur toute la planète. Leur pêche est interdite depuis les années 30. Petit à petit, elles commençaient à reprendre du poil de la bête dans le secteur. Ces cétacés qui peuvent atteindre près de huit mètres de long et pesé 70 tonnes avaient commencé à se reproduire de nouveau avec un vingtaine de naissances depuis les années 90 mais selon l'agence océanographie américaine en quelques mois, les efforts de préservation de ces 20 dernières années ont été anéantis.
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