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Marché immobilier : la fin de la frénésie ?

Selon une étude réalisée par le site immobilier PAP.fr au cours du mois de septembre, les recherches de logements à l’achat sont en baisse de 6,5 % par rapport à septembre 2019.

Article rédigé par franceinfo, Ersin Leibowitch
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le marché immobilier et ses fluctuations depuis le premier confinement. (Illustration) (KRISANAPONG DETRAPHIPHAT / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

Charlie Cailloux, conseiller juridique pour le site PAP.fr évoque aujourd'hui les fluctuations du marché de l'immobilier, depuis le premier confinement jusqu'à cette rentrée de septembre. 

franceinfo : C’est la fin de l’essor du marché immobilier que l’on observe depuis la fin du premier confinement ? 

Charlie Cailloux : C’est vrai que depuis mai 2020, on assistait à une frénésie du marché immobilier. L’année dernière en septembre, il y avait sur notre site pratiquement 50% de recherches de plus qu’en septembre 2019 ; quelques mois plus tard, les notaires annonçaient un nombre de transactions immobilières dans l’ancien, proche du million malgré les trois mois de confinement strict. En septembre 2021, c’est la fin de la frénésie : comme vous le disiez, le nombre de recherches de logement à acheter retombe un peu sous le niveau de 2019. 

On revient donc à la normale ? 

En terme de volume de recherche, oui, on revient au niveau d’avant la crise sanitaire ! En revanche, la crise sanitaire a marqué une véritable rupture, durable, dans les critères de recherches de logements ; la rupture, c’est d’une part l’appétence pour les petites villes et les zones rurales (dont les recherches progressent de 21,9% par rapport à 2019 alors même que les recherches à Paris ont baissé d’un quart dans le même temps).

Et d’autre part, l’épisode Covid-19 a eu un autre effet durable sur le marché immobilier : l’engouement pour les maisons individuelles. Les maisons représentent 63% des recherches en septembre 2021, contre 59% en septembre 2019. Ces deux tendances durables sont liées au développement et à l’installation du télétravail. 

Maintenant que l’on a posé ce constat, quels conseils peut-on donner aux personnes qui sont en train de mettre en vente leur logement ?

Je donnerai deux conseils. Le premier est évident : il faut être attentif à la fixation de son prix, surtout dans les zones habituellement tendues (les grandes métropoles) : moins d’acheteurs, ça signifie qu’il faut mettre à jour ses référentiels de prix, et s’apprêter à devoir peut-être négocier à la baisse, en tout cas pour les biens qui ont des défauts. 

Et le second conseil ?

Il ne faut pas perdre de temps. Souvent, on entend que c’est au printemps qu’il faut mettre en vente. Habituellement, c’est déjà une stratégie que nous déconseillons, car elle risque de vous mettre dans l’urgence, et on vend mieux quand on n’est pas pressé.

Comme le contexte est plutôt au ralentissement, il est plus prudent de démarrer sa vente le plus rapidement possible. La baisse du nombre d’acheteurs pourrait nécessiter davantage de temps pour conclure sa vente. C’est d’autant plus vrai que l’année prochaine est une année électorale, ce qui peut provoquer de l’attentisme chez les acheteurs.

PAP.fr (PAP.fr)

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