C'est comment ailleurs ? Les Vélib' de New-York
Alors que le lancement des nouveaux Vélib’ parisiens est un échec, franceinfo s’intéresse aux vélos en libre-service à New-York
A la différence de leurs ancêtres parisiens créés il y a plus de 10 ans, les Citi Bike ont attendus mai 2013 pour être lancés dans la célèbre ville américaine. Reste que leur succès a été fulgurant dans cette ville de 8,5 millions d’habitants puisque 53 millions d'utilisations ont été comptabilisées en 4 ans et demi.
New-yorkais conquis
New-York est aujourd’hui la ville américaine où le vélo se développe le plus vite. 12% de la population adulte fait du vélo régulièrement, ce qui représente 780 000 personnes. Sur ce nombre, on compte 245 000 utilisateurs de Citi Bike.
Les habitants de la ville ont pris conscience qu'il n'y avait plus de place pour plus de voitures. Et le développement du vélo en partage donne à New-York l'image d'une ville concernée par l'environnement. Cela la rend attrayante, notamment auprès des jeunes actifs.
Circuler dans une grosse pomme
Les vélos se font une place dans New-York en empruntant les 450 km de pistes cyclables aménagées en moins de cinq ans. Ce reste toutefois insuffisant et les cyclistes new-yorkais sont contraints de se déplacer sur des axes qui ne sont pas fait pour eux au départ. Ponts, tunnels, avenues embouteillées par des bus, des camions et des 4X4, sans compter des nids de poules par centaines de milliers.
Dangereux
La sécurité est le gros problème de Citi Bike et des vélos en général. L'année 2016 s'est soldée par 18 morts et 5 000 blessés. Les New-yorkais affirment qu'ils ont peur quand ils font du vélo. Ils connaissent tous une personne dans leur entourage qui a été victime d’un accident.
Face à ce fléau, il existe des cours gratuits pour apprendre les combines permettant d'éviter les accidents, notamment l’utilisation non-stop de la sonnette, le respect des feux et du code de la route.
Plus de vélos en partage
Malgré ces obstacles, la ville de New-York veut développer le vélo en partage car il est encore absent des quartiers populaires de Staten Island et du Bronx. Pour déployer ce service, le département new-yorkais des transports voudrait un system sans bornes d'arrimage comme celles qui existent à Manhattan, Brooklyn et le Queens. Des vélos disponibles n'importe où.
Mais les détracteurs du système craignent déjà que les utilisateurs larguent leurs Vélibs n'importe comment, dans les endroits les plus incongrus. En Chine, où ce système existe largement, les vélos se retrouvent parfois dans les arbres et souvent dans les rivières…
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