C'est comment ailleurs ? Les inondations au Bangladesh
Alors que le département de l'Hérault est en vigilance rouge aux inondations, coup de projecteur sur le Bangladesh, un pays continuellement submergé par les eaux.
Le Bangladesh est souvent surnommé "le pays de l'eau" à cause des inondations quasi non-stop. Cela est dû à sa géographie, à sa météo et aussi aux changements climatiques.
Il faut se souvenir que les terribles inondations du début des années 70 ont fait connaitre le Bangladesh dans le monde entier. Elles ont marqué durablement les esprits.
1974, année terrible
Cette année-là, l'été, qui est la saison des moussons, est encore plus arrosé que d'habitude. A cela se conjugue la période des grandes marées. Conséquence, les deux tiers du territoire sont alors submergés.
La moitié de la population est touchée et 15 millions de personnes perdent tous ce qu'elles possèdent. Les réfugiés s'entassent dans de très mauvaises conditions sanitaires. Le choléra se développe et les récoltes sont détruites. Une famine se déclenche et fait 1,5 million de morts, selon les estimations.
Pourquoi de telles inondations ?
Il suffit de regarder une carte pour comprendre. Le Bangladesh est en fait un immense delta où se rejoignent deux des plus grands fleuves du monde, le Gange et le Brahmapoutre. Ajoutez à cela que le pays est également sillonné par 300 cours d'eau qui se jettent dans le golfe du Bengale. L'eau qui alimente ces fleuves vient de l'Himalaya au nord.
Par ailleurs, les grandes marées sont si puissantes au Bangladesh qu'elles sont ressenties jusqu'à 400 kilomètres à l'intérieur des terres.
Ensuite, le fait le pays est très peu élevé, littéralement au raz de l'eau avec seulement 8% de terres hautes.
Enfin, le Bangladesh est régulièrement victime de cyclones qui peuvent être particulièrement violents (500.000 morts en 1971). Tous ces éléments mis bout à bout font du Bangladesh le triste champion du monde des inondations.
Les menaces du changement climatique
Le réchauffement climatique entraine une fonte des neiges et des glaciers beaucoup plus massive dans la chaine de l'Himalaya, ce qui fait encore gonfler les eaux du Gange et du Brahmapoutre.
20% du territoire pourrait disparaitre sous les eaux dans les années qui viennent. Dans ce pays de 156 millions de personnes, on estime que près de 60 millions devraient migrer d'ici 2050 à cause des inondations.
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