Internet : le "moteur de recherche conversationnel" Andi est-il le Google du futur ?

A-t-on découvert le Google du futur ? En tout cas, Andi est pour le moins malin. Ce site, lancé aux Etats-Unis, se présente comme un "moteur de recherche conversationnel". Comprenez : c'est un peu comme si vous écriviez à un ami très cultivé par SMS ou sur la messagerie WhatsApp, par exemple, pour lui poser une question. Ou comme si vous demandiez quelque chose à 6-PO, le droïde doré de Star Wars. En clair, il sait tout.

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Ainsi, dans la "vraie vie", votre ami est capable généralement de répondre par une phrase complète et non pas vous envoyant une liste de liens impersonnels comme le ferait un moteur de recherche traditionnel. Sur Andi, vous avez donc une réponse "humaine" dans la partie chat sur la gauche de votre écran, une réponse qui résume les éléments trouvés sur Internet, dont les liens s’affichent à droite de l’écran si vous souhaitez approfondir. Pour cela, la technologie utilise l’intelligence artificielle.

Et ce qui est amusant par rapport à un autre moteur de recherche, c’est qu’Andi vous prévient parfois qu’il va lui falloir quelques secondes pour qu’il trouve la réponse adaptée à votre question. À noter qu'il vaut mieux poser sa question en anglais pour l’instant. Les créateurs d’Andi reconnaissent qu’ils ont encore du travail pour internationaliser leurs contenus.

Google en ligne de mire

Le constat des créateurs d'Andi est clair : il y a un problème avec Google. Et Angela Hoover, la jeune cofondatrice d’Andi, ne mâche pas ses mots. À 24 ans, elle explique au site Techcrunch que sa génération Z déteste le géant du Web : trop de spams, trop de publicités, trop de "capitalisme de la surveillance", dit-elle encore, avec le traçage des habitudes sur Internet et le côté "Big Brother" de la firme californienne. A tel point que les gens de son âge se servent plutôt de TikTok, comme moteur de recherche aujourd’hui, avance-t-elle.

C'est en revenant d’une expérience professionnelle à l’étranger, chez Microsoft, qu'elle a rencontré à l’aéroport de Denver Jed White, un ingénieur bien plus âgé, spécialiste de la recherche et de l’intelligence artificielle. Et ensemble, ils ont eu l’idée d’Andi. Reste que le chemin reste long : Google monopolise 90% de la recherche sur le Web, laissant des miettes à Bing et Yahoo !.

Mais Andi a de l’ambition. Et montre les muscles : c’est un moteur de recherche qui n’est pas une simple copie de Google. Le site est gratuit, sans publicité, sans traçage de ses utilisateurs, sans lien affiché parce que le site a payé pour apparaître. L’argent viendra plus tard, d’une version premium pour les professionnels, affirme-t-on. En attendant, Andi a déjà levé 2,5 millions de dollars. De quoi tenir deux ans au moins, selon Angela Hoover, sachant qu’elle et son associé... sont les seuls employés à plein temps. Un développeur arrivera peut-être avant la fin de l’année. Et avec les progrès constants de l’intelligence artificielle, Andi pourrait devenir un assistant personnel, capable d’écrire un mail pour vous, par exemple.